Burundi
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Région Centre/Gitega : Il a quitté l’Amérique pour venir se marier incognito

Il a laissé sa femme et ses 3 enfants pour venir clandestinement doter et se marier avec une jeune fille de Ngozi. Il se convertit à l’Islam pour contourner la décision administrative. Sa femme officielle réclame justice.

Il s’appelle Edison Abayo. D’origine burundaise, il a la nationalité américaine, vit actuellement au Texas. En Amérique, il est marié légalement et a 3 enfants. Il y a un mois, il a entrepris des démarches pour se marier loin de son pays adoptif avec une fille de Ngozi. Dans ses tentatives, il a été stoppé par l’administrateur de Ngozi après l’opposition du 24 avril 2023 de sa première femme qui vit actuellement aux Etats-Unis d’Amérique.

Débouté par l’administration, il ne s’est pas posé beaucoup de questions pour changer de religion. Lui qui était pentecôtiste, il embrasse la religion musulmane. Un mariage qui reflétait tout le faste et la magnificence des vacanciers revenus de chez le pays de l’Oncle Sam.

Selon les invités, il a montré à la population de Ngozi à quel point il est riche. La fête était grandiose si ce n’était pas l’absence de l’époux qui a préféré envoyer un représentant dans les cérémonies de dot et de mariage. Pour épater la famille de sa nouvelle conquête et souligner sa puissance financière Edison Abayo, aujourd’hui Barack, n’a pas lésiné sur les moyens. Les cérémonies se sont déroulées dans l’Hôtel des Plateaux, l’un des établissements les plus huppés de Ngozi.

« C’était le mariage le plus épique de tous les temps. Les invités ont eu droit aux somptueuses festivités où les mets les plus précieux et raffinés leur ont été servis », a indiqué une des convives. D’après elle, c’était un mariage princier.

L’hôtel, les robes de la mariée, les décors, les cadeaux, les repas, les cérémonies auraient coûté des dizaines de millions. « Il a montré qu’il a des dollars à dépenser vraiment », clame Fabienne de Ngozi. D’après cette dame, l’absence de l’époux a été le seul point sombre dans ces cérémonies, sinon tout a été faste et grandiose. Malgré la grandeur des cérémonies, c’est l’absence de l’époux qui a accaparé tous les regards. Beaucoup d’habitants de Ngozi y ont vu quelque chose de louche.

« Il a endetté toute la famille pour séduire la jeune burundaise ! »

Miraj Nizigiyimana : « Nous conseillons aux fidèles d’aller se faire inscrire à l’Etat civil comme la loi nous le demande »

Selon Espérance Umurisa, sa femme jusqu’ici officielle, les jeunes burundaises devraient faire attention aux hommes communément appelés « diasporas ». Son mari a contracté un crédit de 35 000 dollars américains après avoir subtilisé la signature de sa femme. Cette dernière est condamnée à payer cette dette qu’elle n’a ni souhaitée ni dépensée.

« Quand j’ai constaté cela, j’ai entrepris les démarches de divorce mais jusqu’à maintenant nous sommes officiellement mari et femme. Aller épouser une autre femme clandestinement loin de ses enfants et sa famille relève de l’escroquerie », déplore-t-elle.

D’après cette mère de 3 enfants, il devait attendre que le procès de divorce soit terminé et que la séparation des biens soit effectuée pour épouser celle qui lui semble convenable et amoureuse. Sinon se réfugier dans sa nouvelle religion a montré qu’il a quelque chose à cacher.

« Je me demande si cette religion permet aux hommes de se marier avec une autre femme sans le consentement de la première », s’interroge Espérance Umurisa tout en précisant qu’elle et ses enfants doivent vendre le toit familial qui n’était pas déjà payé en totalité.

Concernant la religion musulmane dans laquelle Edison Barack Abayo s’est converti, le secrétaire provincial de la Comibu s’en lave les mains. Selon Miraj Nizigiyimana, ce mariage n’est pas enregistré dans le registre de la Comibu. Le mufti qui a célébré cette union n’est pas reconnu par cette organisation musulmane.

« La première chose que nous exigeons, c’est de respecter la loi. Nous conseillons aux fidèles d’aller se faire inscrire à l’Etat civil comme la loi nous le demande ». Contacté par téléphone, Edison Abayo Barack a d’abord indiqué qu’il n’est pas propriétaire de ce numéro et puis il s’est plaint de la mauvaise connexion pour éteindre son téléphone. Jusqu’au jour où nous mettons sous presse, il n’a pas encore donné signe de vie.