Burundi
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Sylvestre Nyandwi : « Les jugements de 1972 sont nuls et de nul effet. »

51 ans après les événements sanglants de 1972, le ministère public représenté par le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a saisi la Cour suprême pour la cassation et l’annulation de deux jugements rendus au mois de mai en 1972 par le Conseil de guerre.

Dans une audience publique de ce lundi, 24 avril à la Cour suprême, le procureur général de la République les a qualifiés de « prétendus jugements pour condamner des milliers de Burundais. » Et d’ajouter : « Ces procès, nous les qualifions de jugements fictifs ou de prétendus jugements. Mais, vu les papiers sur lesquels ils apparaissent, nous avons saisi la cour pour qu’ils soient annulés. »

La copie de jugement du 6 mai 1972

Selon lui, c’est pour que ces papiers ne continuent pas à circuler dans le pays ou à l’extérieur pour justifier qu’il y a eu jugement alors que la cour n’a pas siégé. « Nous voulons que ce document soit qualifié de nul et nul effet et qu’il soit annulé. C’est pour éviter que cela soit pris comme un jugement même s’il a été utilisé pour les massacres de gens. »

Le procureur général de la République a indiqué que les deux jugements de 1972 n’ont pas de numéro. Il ajoute que les condamnés ne se sont pas justifiés. Ce n’est pas tout, même les procédures n’ont pas suivi leur cours normal.

La Cour suprême a mis en délibéré le procès pour vendredi 28 avril 2023.
Notons la présence, dans cette audience publique à la Cour suprême, du président de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), des commissaires de la CVR, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des avocats du barreau de Bujumbura.