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29 septembre 1910. Le jour où Jean Téry se laisse guillotiner avec le sourire

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Cinq mois auparavant, il avait violé et tué une jeune fille de 16 ans près de Rodez. La justice ne traîne pas.

Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos
L'echafaud sur lequel Jean Tery a ete decapite.
L'échafaud sur lequel Jean Téry a été décapité. © DR
Publié le 29/09/2019 à 01h05 - Modifié le 29/09/2022 à 01h05

Temps de lecture : 4 min

« Celui-là est vraiment épatant ! » laisse échapper l'exécuteur en chef des arrêts criminels de France, Anatole Deibler, en observant son prochain client Jean Téry. Le jeune homme de 29 ans, assassin d'une jeune fille de 16 ans, ne semble absolument pas intimidé par la perspective d'être guillotiné. Le futur étêté n'hésite pas à plaisanter et même à ironiser, mettant mal à l'aise les magistrats, les policiers et les gardiens de prison.

L'exécution se déroule dans le centre de Rodez. Vers quatre heures et demie du matin, le préfet, le procureur, le juge, l'avocat du condamné et l'aumônier viennent chercher Téry dans sa cellule. Celui-ci dort à poings fermés. C'est le claquement du verrou qui le réveille. L'aumônier et maître Colomb lui apprennent avec tout le ménagement possible en la cir...

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