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Carole Cormenier sur le toit du monde et médaille d’or

Arrivée avec le statut d’outsider après des championnats d’Europe en demi-teinte fin août (élimination en demi-finale), la...

Arrivée avec le statut d’outsider après des championnats d’Europe en demi-teinte fin août (élimination en demi-finale), la Charentaise a, cette fois, parfaitement réglé son nouveau fusil Perazzi pour terrasser une à une toutes ses adversaires. Et notamment la championne olympique en titre la Slovaque Zuzana Renak.

Première tricolore depuis des lustres

Solide dès le premier jour des qualifications lundi (achevées ce mercredi matin à la 3e place avec un 119/125), Carole Cormenier a limité la casse en demi-finale pour terminer 2e derrière Renak, alors intouchable. Mais en finale, elle a toujours fait la course en tête pour d’abord éliminer l’Australienne Catherine Skinner.

Puis se débarrasser de Zuzana Renak avant de lever les bras quand la numéro 1 mondiale l’Espagnole Fatima Galvez a raté son avant-dernier plateau alors que la Charentaise menait 31 à 29. En pleurs, elle est aussitôt tombée dans les bras de l’entraîneur tricolore José Bladas. La France n’avait plus remporté un titre mondial depuis des années.

Elle avait promis de ramener une médaille à notre fille Louisia. Ce sera la plus belle.

« Il n’y a rien de plus beau »

Les larmes ont également coulé du côté de Confolens. Son compagnon Loïc Bernard et sa fille Louisia étaient devant l’écran de l’ordinateur ce mercredi après-midi pour suivre attentivement la compétition. « Je suis super heureux pour elle. Elle a superbement gagné et on ne pouvait pas espérer mieux. Ça fait du bien quand le travail paye », confiait peu après la victoire son conjoint.

« Elle était déçue après des championnats d’Europe un peu moyen mais tout échec permet de rebondir et elle a su prendre le contre-pied pour battre notamment la championne olympique. Elle avait promis de ramener une médaille à Louisia. Ce sera la plus belle. »

Très fier également, son père Serge Cormenier qui l’a lancé dans l’aventure quand elle n’était encore qu’adolescente. « Je suis extraordinairement comblé. Pour un papa, il n’y a rien de plus beau. Je lui ai mis un pied là-dedans un peu par hasard et aujourd’hui, elle est championne du monde. C’est fou mais elle va continuer son petit bonhomme de chemin et je suis sûr qu’elle ne va pas s’arrêter là. »

Injoignable ce mercredi car concentrée et dans sa bulle avant l’épreuve mixte qui se déroule ce jeudi (et où elle a une nouvelle chance de bien figurer en compagnie de son compatriote Antonin Désert), Carole Cormenier rentrera vendredi en Charente.

Auréolée d’un nouveau titre majeur après ses victoires en Coupe du monde à Al Ain en 2019 et aux Jeux Méditerranéens en juillet dernier. Sauf que c’est une couronne mondiale cette fois-ci et que la Charentaise a désormais changé de dimension…

Comme Restoux et Mercier

Carole Cormenier est la troisième sportive charentaise à décrocher un titre de championne du monde dans une discipline olympique. Après Marie-Claire Restoux titrée en judo en 1995 et 1997 et l’athlète paralympique David Mercier sacré en cyclisme en 1998 et 2007. Même Renaud Lavillenie, champion olympique à la perche à Londres en 2012 ne l’a jamais été en plein air.
Les autres champions du monde charentais, hors sport olympique, sont Emeline Ragot (descente VTT), Gregg Black, Sébastien Charpentier (moto), Nathalie Gastineau et Gilles Clouzeau (kayak).