France
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Top départ pour un automne du mécontentement en France ?

Vu du Royaume-Uni.

“Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite”, voici un des mots d’ordre de la mobilisation sociale annoncée pour ce jeudi. La première d’une longue série ? Outre-Manche, la presse s’interroge.

Manifestation contre le plan de réforme des retraites, à Paris, le 20 février 2020.
Manifestation contre le plan de réforme des retraites, à Paris, le 20 février 2020. Photo BENJAMIN GUILLOT-MOUEIX/Hans Lucas via AFP

Ce jeudi marquera-t-il le début d’un long automne de la contestation en France ? C’est la question que se pose en sous-texte le Times britannique face à la grève annoncée dans l’Hexagone pour ce jour. Il s’agit pour Emmanuel Macron de la “première grande mobilisation nationale depuis sa réélection”.

Au moins 200 lieux de rassemblement sont prévus partout en France. Au mot d’ordre initial réclamant une hausse des salaires, des pensions et des minima sociaux face à l’inflation s’est ajouté le dossier des retraites. C’est sur lui que se concentrent les efforts gouvernementaux ces derniers jours, explique le quotidien conservateur. C’est lui aussi qui marquera la rentrée parlementaire début octobre.

“Le flou régnait depuis que son parti centriste avait perdu la majorité absolue aux législatives, mais le président de 44 ans met aujourd’hui sa réputation en jeu dans la réussite d’une réforme des retraites qui, avant son retrait début 2020 en raison de la pandémie, avait déjà suscité de virulentes contestations.”

Les syndicats vent debout, les employeurs peu enthousiastes

Actuellement, ni le fond ni la forme que prendra la réforme ne sont connus. Un report de l’âge de départ ou l’allongement de la durée de cotisation, voire un mix entre les deux ? Un texte à part, un amendement au budget de la Sécurité sociale (PLFSS), ou une combinaison des deux, en passant par le rectificatif du PLFSS en janvier ?

Pour l’heure, “tous les syndicats sont vent debout, y compris les modérés de la CFDT, première organisation syndicale de France, constate le quotidien. Et avec des Français sous tension en raison de la hausse du coût de la vie et de la flambée des prix de l’énergie, la réforme n’enthousiasme guère les employeurs non plus.”

La crainte est globalement la même. “Les alliés de Macron eux-mêmes craignent qu’il ne sème ainsi le vent d’une tempête de révolte comme la France en a connu en 2018-2019, avec le mouvement des ‘gilets jaunes’ et ses violences.”

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