Haiti
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Haïti - Politique : La coopération avec la République Dominicaine vue par Haïti





Haïti - Politique : La coopération avec la République Dominicaine vue par Haïti

L’Institut des Amériques de Paris et du Centre de Recherche et de Documentation des Amériques dans le cadre des Semaines de l’Amérique latine et des Caraïbes ont organisé une table ronde intitulée « La coopération de la République Dominicaine et de la République d’Haïti dans la dynamique régionale caribéenne et les relations avec l’Europe » invités pour Haïti : le sociologue Smith Augustin et ex ambassadeur d’Haïti en République dominicaine (relevé de ses fonctions https://www.haitilibre.com/article-36085-haiti-actualite-zapping.html ) et Pierre Karly Jean Jeune secrétaire Technique de la partie haïtienne de la Commission Mixte Haïtiano Dominicaine. Pour la République Dominicaine : Julio Orthega Tous ex Ambassadeur et Secrétaire exécutif de la Commission nationale des négociations commerciales (CNNC) et directeur de la Commission mixte bilatérale Dominico-Haïtienne et Yvan Ogando Ambassadeur de la RD auprès de l’Union Européenne.

Cette table ronde était co-animée et modérée par Carlos Quenan membre du Bureau de l’Institut des Amériques et Stéphane Faucher Président de Funglode France

Lors de la présentation de la coopération entre les deux Nations de l’île, l’ex Ambassadeur Smith Augustin a mise en évidence la faiblesse de diplomatique haïtiano-dominicaine riche en accords bilatéraux (70 documents répartis en 22 traités (2 non signés), 18 déclarations conjointes, 18 accords de coopération, 2 protocoles additionnels et 12 protocoles d’entente).

Toutefois, il a souligné qu’hormis la délimitation de la frontière terrestre (1929-1936), les deux pays n’ont trouvé aucune solution bilatérale durable aux questions : de la migration, de la traite et le trafic de personnes, commerce bilatéral et frontalier, délimitation de la frontière maritime, la lutte contre la corruption liée à la contrebande la gestion des ressources en eaux partagées entre autres.

Pour Augustin les deux États se méfiant l’un de l’autre, cherchent chacun de son côté davantage à trouver des réponses unilatérales aux problèmes bilatéraux. De plus l’instabilité politique et la faiblesse des institutions en Haïti, servent souvent à justifier l’unilatéralisme dominicain.

Il abonde dans le même sens que la proposition de Jean Price-Mars et de Leslie Manigat de doter la mission de Santo Domingo de diplomates haïtiens parmi les plus brillants, les plus patriotes et les plus expérimentés, toutefois, il souligne que cela ne sera pas suffisant « tant que l’État haïtien ne définira pas clairement une politique étrangère avec les moyen de l’appliquer vis-à-vis de la République voisine. »

Il estime que pour y arriver, il faudra d’abord un vrai dialogue entre les élites et le peuple haïtien, afin de rebâtir pour le peuple et non contre lui, un État fort qui soit enfin maître de son destin, protégé des volontés d’imposer des solutions importées toutes faites.

PI/ HaïtiLibre