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Algrange : fin du calvaire pour la famille sans chauffage

La famille dispose de trois chambres à coucher, prises en charge pendant cinq nuits par la mairie. Mardi, les services de l’État ont pris le relais. (Photo RL /Philippe NEU)

Une semaine après avoir posé ses valises à l’hôtel de Knutange, la famille d’Algrange qui logeait depuis deux mois dans un appartement sans chauffage ni eau chaude, peut enfin souffler. Mirlinda, la mère, témoigne.

C’est depuis le foyer des anciens, où elle déjeune chaque jour, que Mirlinda revient sur la fin du calvaire. Il y a une semaine, la famille a posé ses valises au Remotel de Knutange. Elle a été prise en charge par la mairie qui, au regard de l’urgence de la situation, a anticipé la procédure de relogement. « Ça va mieux. On est au chaud, à l’hôtel. On a trois chambres à coucher, on est nourris. On a enfin pu prendre une douche chaude… »

Arrêté de danger imminent

Depuis deux mois et demi, la famille vivait dans un appartement insalubre, à Algrange. Le logement était loué par un propriétaire luxembourgeois depuis la mi-novembre. La chaudière, en panne, n’a jamais démarré malgré l’intervention de deux techniciens. L’humidité ambiante et le risque d’intoxication au monoxyde de carbone avaient poussé l’ARS (Agence régionale de santé) à prendre un arrêté pour danger imminent, le 20 janvier.

Avant même d’en prendre connaissance, la mairie avait pris à sa charge le relogement de la famille à l’hôtel, ainsi que les trois repas du jour. La municipalité assure aussi le transport des enfants jusqu’à l’école, avec le véhicule du CCAS. Mardi, la Direction départementale de l’emploi du travail et des solidarités (services de l’État), a pris le relais. Elle prendra en charge les frais d’hébergement jusqu’à ce qu’un nouveau logement leur soit trouvé.

« Merci »

« On ne veut plus retourner là-bas… », glisse Mirlinda. Dans son arrêté, l’ARS a ordonné au propriétaire de remettre le logement aux normes de sécurité. Celui-ci présente de nombreuses irrégularités sur le plan électrique, ainsi qu’au niveau de la ventilation et du chauffage.

« On va rester ici pendant une semaine ou deux. On ne sait pas encore. On verra. En attendant, on est bien ici. Les enfants ont pu retourner à l’école. Le grand, qui a 16 ans, a commencé un stage à Thionville. Mon mari travaille la journée. Le soir, on mange tous ensemble à l’hôtel », raconte Mirlinda. La mère tient à remercier ceux qui l’ont aidée dans cette épreuve : « Merci du fond du cœur. On ne sait pas où nous en serions sans eux. »