Ben Kovac s’est montré très actif des deux côtés du parquet pour ses grands débuts européens. (Photo : fiba)
Ben Kovac et son équipe du Patrioti Levice ont franchi le premier tour face au vice-champion de Hongrie, hier à Malaga.
Ce mercredi 21 septembre 2022 restera à n’en pas douter à jamais gravé dans la mémoire de Ben Kovac. L’ailier international se souviendra que c’est ce jour précis, à Malaga, qu’il a fait ses grands débuts sur la scène européenne en club. Une grande première pour lui, tout comme pour sa nouvelle formation, le Patrioti Levice, champion de Slovaquie en titre.
Parfaitement intégré dans l’équipe, l’ancien Eschois dispute à 22 ans sa troisième saison chez les pros. Après deux années d’apprentissage aux Pays-Bas, du côté des Den Helder Suns, Ben Kovac est passé à la vitesse supérieure en rejoignant la meilleure équipe de Slovaquie, pays dont il détient également un passeport. Après avoir goûté à ses premières minutes officielles à l’occasion de la Federal Cup, compétition qui regroupe les meilleures formations de Tchéquie et de Slovaquie, où le Patrioti Levice a terminé en deuxième position, l’ailier grand-ducal et ses coéquipiers se sont envolés mardi à destination de Malaga.
C’est en effet en Espagne que se déroulent les qualifications de la Champions League : 24 équipes, 4 groupes, le premier de chaque groupe valide son billet pour les poules de la compétition. La moindre défaite est synonyme automatiquement d’élimination. Pour le Patrioti Levice, novice en Europe : «On est pratiquement tous des rookies», l’objectif était donc de franchir le premier tour. «Gagner un match, ce serait déjà génial», expliquait Ben Kovac. Mais même si la victoire n’était pas au rendez-vous, cette expérience serait, quoi qu’il en soit, positive : «Le simple fait de voyager et de jouer dans une salle d’une équipe espagnole, c’est déjà super cool.»
3 pts, 3 passes, 2 rebonds et 1 interception en 19’40 »
Évidemment, s’il y avait moyen de décrocher un premier succès, ce serait encore mieux. Pour ce faire, le champion de Slovaquie devait affronter le vice-champion de Hongrie, Egis Kormend : «On a regardé des vidéos d’eux. Ils ont plusieurs Américains, sont très physiques. Ce ne sera pas facile, mais on y croit.»
Et ils ont eu raison d’y croire! Les hommes de Michal Madzin repartent en effet avec une belle victoire (79-70) avec 4 joueurs à dix points ou plus. De son côté, Ben Kovac, entré en toute fin de premier quart, s’est montré très actif. Dans un rôle de facilitateur, il a délivré plusieurs caviars (3 passes) à ses coéquipiers, inscrit 3 pts sur lancers, gobé 2 ballons et réalisé 1 interception. Et son temps de jeu (19’40 ») prouve, si besoin était, que son coach compte sur lui.
Au sortir de cette toute première expérience, c’est forcément la satisfaction qui dominait. Même si le joueur luxembourgeois reconnaissait avoir eu du mal à rentrer dans le match : «Je suis rentré plus tard que normalement. C’était un peu bizarre. J’avais passé huit minutes sur le banc, je me retrouve sur le parquet, j’ai un shoot ouvert et je ne l’ai pas pris. Le coach m’a engueulé et m’a dit qu’à ce niveau de la compétition, je devais prendre de tels tirs.» Même s’il n’inscrira pas de panier, il a fait son job dans d’autres domaines : «Je n’ai pas eu d’actions en attaque, mais j’ai très bien défendu sur leurs shooteurs. Et puis j’ai fait quelques passes, notamment à Deshawn Freeman. Il est vraiment fort, très athlétique, ce n’est pas dur de lui faire de bonnes passes.» Du travail bien fait. Y compris sur le plan collectif : «Nos adversaires étaient trop dépendants de deux Américains. Chez nous, tout le monde sait jouer, on a été très physiques comme eux, mais beaucoup plus collectifs. Maintenant, on est en demi-finale. Et le but, c’est de se qualifier!»
Les Finlandais, ce sera sans aucun doute une tout autre paire de manches. Mais quel que soit le résultat, le Patrioti Levice et Ben Kovac ont d’ores et déjà rempli leur mission.
