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[BGL Ligue] Ces retrouvailles, le RFCU s’en serait bien passé

La dernière venue du RFCU au Josy-Barthel date de juillet 2021. Les Racingmen s’étaient inclinés contre Breidablik, au 1er tour de la Conference League. (Photo : editpress/alain rischard)

Le RFCU recevra dimanche Pétange au Josy-Barthel, théâtre de son sacre en Coupe en 2018. La faute à l’état du terrain à Achille-Hammerel, source de frustrations au club.

C’est un lieu qui renvoie le Racing à ses racines et quelques heureux souvenirs récents, mais il suscite aujourd’hui au club plus de frustration que d’émotion. Antre au début des années 2000 du Spora, l’un de ses «pères fondateurs» avec l’Alliance et l’Union, et théâtre de sa victoire de 2018 en Coupe et de son premier tour de Conference League contre les Islandais de Breidablik (2-3), le stade Josy-Barthel sera dimanche celui de son choc d’outsiders avec Pétange.

Seulement, il ne faut pas voir dans sa tenue à l’ancien stade national le côté «gala» que pourrait revêtir cette affiche entre les actuels 3e et 4e de BGL Ligue : ce déménagement temporaire, qui pourrait également s’appliquer à la réception du Fola le 11 décembre en baisser de rideau de la phase aller (15e journée), le RFCU le doit à l’état de la pelouse du stade Achille-Hammerel, «impraticable» selon son directeur sportif, Ilies Haddadji.

Déjà «catastrophique», d’après le dirigeant, lors de la venue de Mondercange il y a près de trois semaines, l’aire de jeu, supposée accueillir les rencontres des Dames et certains entraînements, y compris de jeunes, n’a pourtant, sur une décision du club, plus été foulée depuis, par souci justement de la préserver.

Une mesure infructueuse, ce qui a le don d’agacer Ilies Haddadji : l’entretien du terrain ne dépend pas du RFCU mais de la commune, qui interdit au club d’intervenir de quelque manière que ce soit dessus. Vu son état, il faut croire que la commune n’intervient guère plus…

«Sans la commune, on n’y arrivera pas»

Le problème, à vrai dire, n’est pas nouveau. Avant la réception de Rosport, le 10 septembre, migrer au Josy-Barthel avait d’ailleurs déjà été envisagé. Pire : aux yeux d’Ilies Haddadji, le Racing «régresse en qualité de terrain» depuis son arrivée au club en avril 2020. Une évolution contraire à celle d’un club «européen depuis deux ans, dont les Dames jouent la Ligue des champions depuis deux ans, dont les jeunes ont fait la Youth League» et qui vise «le top de la BGL Ligue».

Moins bien loti, malgré son statut de club numéro 1 et son nombre de licenciés – le plus élevé en ville –, que d’autres équipes de la capitale, le RFCU «mérite mieux, estime son directeur sportif. Quand tu vois les installations à Hesperange… Si on veut se professionnaliser, il faut mettre plus de moyens. Sans la commune, on n’y arrivera pas».

« Il faut des mecs qui connaissent et aiment leur job »

La commune a-t-elle seulement les mêmes ambitions que son club phare? Son rayonnement sportif, assuré notamment par un stade de Luxembourg qu’elle a subventionné de manière conséquente, en dépend, mais Ilies Haddadji en doute franchement. Ce, malgré ses «bonnes» relations avec Cyril Schweitzer, en charge de l’entretien des terrains à la Ville, et la bonne volonté manifeste de ce dernier.

«On donne nos recommandations, on leur dit quand le couper, quoi faire pour que ce soit le mieux possible, et deux jours avant le match, un tracteur de je-ne-sais-combien de kilos passe sur ce bourbier et ruine encore plus le terrain, illustre le dirigeant. Il faut des mecs qui connaissent et aiment leur job, qui ont envie que le terrain soit bichonné et nickel. Il faut changer de braquet.»

Prêts à mettre la main à la pâte… et à la poche

Disposé à ce que ses intendants et bénévoles donnent un peu de leur temps pour œuvrer à sa réfection, le directeur sportif du club de la capitale se dit ainsi prêt à financer l’engagement, bien que «coûteux», d’une société professionnelle. Quitte pour cela à «réduire le nombre de joueurs dans l’effectif ou prendre une recrue en moins l’été prochain pour avoir un terrain de qualité. C’est tellement important».

En attendant, c’est sur un terrain que la plupart des joueurs «ne connaissent pas», et probablement sans une partie de ses supporters, déjà difficiles à mobiliser à domicile, que le RFCU «accueillera» Pétange, dimanche. «On va autant jouer à l’extérieur qu’eux», regrette Ilies Haddadji.

Un mal pour un bien? Les hommes de Fahrudin Kuduzovic ont pris autant de points (11) loin de leurs bases qu’à Achille-Hammerel cette saison. Mais il n’est pas dit, pour Ilies Haddadji, que Rosport ou Mondercange seraient repartis de la capitale avec un point si ces rencontres s’étaient jouées sur autre chose qu’un champ de patates…