Luisi et le Progrès auraient dû s'imposer plus largement. Photo : jeff lahr/tageblatt
Malgré un retour sorti de nulle part en toute fin de match, la Vieille dame a eu bien de la chance de ne pas repartir de Niederkorn avec une nouvelle valise.
La Jeunesse n’a pas pris plus d’un quart d’heure avant de se rendre compte que sa soirée serait longue, très longue. Après seulement quatre minutes de jeu, c’est une passe latérale de De Taddeo qui a été interceptée par Alagbe, encore aligné dans l’entrejeu, contre son ancien club. Le Nigérian a giclé, parcouru trente mètres balle au pied avec un boulevard devant lui, avant d’envelopper un missile en lucarne depuis l’entrée de la surface (1-0). C’est une déferlante qui s’abat alors sur la Vieille dame, qui va se prendre le gros grain pendant vingt bonnes minutes. Avec un autre but à la clef, presque aussi beau mais par sa construction cette fois : Muratovic et De Almeida dédouble. Le centre au second poteau est impeccable et Hend jaillit pour crucifier Sommer d’un tir sec à ras de terre (2-0, 12e).
Sommer sort deux arrêts sacrément costauds
Sans un Sommer magistral sur une tête de Luisi que tout le monde voyait déjà au fond (9e) ou sur un tir à ras de terre du même joueur -qui fêtait sa première titularisation depuis le 6 mars-, qui a nécessité que le gardien s’allonge de tout son long (20e), la Jeunesse aurait déjà match perdu avant même la demi-heure de jeu.
La malchance de l’avant-centre ira d’ailleurs un peu au-delà de la qualité de Sommer : il trouvera encore le poteau sur un ballon en profondeur du très bon Vogel (40e).
Il ne se passera littéralement rien en deuxième période. La Jeunesse n’est pas capable de produire quoi que ce soit qui s’apparente à du danger et elle a un boulot titanesque qui l’attend dans ce domaine, cet automne. Elle a fait illusion quand Soares a remisé pour Todorovic un centre de Lapierre (2-1, 83e). Plus, c’eut été du vol. Le Progrès, lui, a géré presque peinard, content d’avoir retrouvé un Luisi visiblement en forme même s’il manque encore de réalisme. Pour le reste, ce sont trois points et après un démarrage un peu mou, c’est tout ce qui lui importe.
Julien Mollereau
