Luxembourg
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Centres pénitentiaires : des chambres pour des visites intimes

Au Luxembourg, la prison ne devrait plus être synonyme de misère affective et sexuelle. (Photo : Alain Rischard)

La nouvelle prison érigée à Sanem permet aux prévenus de recevoir des «visites intimes» de la part de leur partenaire. À partir de janvier, les détenus du centre pénitentiaire de Schrassig auront la même facilité.

La ministre de la Justice a confirmé jeudi, dans une réponse à une question parlementaire du député Pim Knaff (DP), que les détenus, que ce soit à Uerschterhaff ou à Schrassig, auront enfin la possibilité de continuer à entretenir des relations sexuelles avec leur partenaire.

Pour le centre pénitentiaire d’Uerschterhaff, deux chambres spécialement aménagées offrent au détenu la possibilité de recevoir une visite familiale pour une durée d’une à quatre heures. Ces chambres bénéficient d’un aménagement dédié à la visite des enfants. Rappelons que d’ici la mi-mars, 250 prévenus seront transférés à Sanem.

C’est dans une de ces deux chambres, qui dispose d’un équipement permettant la visite du partenaire du détenu hors présence des enfants dans des conditions décentes, que se dérouleront les visites intimes. Cette chambre est équipée d’une salle de bains.

À partir de janvier 2023, la prison de Schrassig disposera à son tour d’une chambre spécifiquement aménagée pour permettre des visites familiales hors surveillance, avec ou sans enfants, et ceci dans des conditions optimales.

Une question de «dignité humaine»

Cet aménagement est rendu possible grâce aux espaces libérés par le transfert de détenus au centre pénitentiaire d’Uerschterhaff, des espaces seront libérés au centre pénitentiaire de Schrassig, permettrant d’aménager des lieux de visite adaptés et décents.

Le député auteur de la question soulevait la question de la dignité humaine en détention, qui comprend, selon lui, la possibilité d’avoir des rapports interpersonnels avec des personnes extérieures à la prison.

À l’appui de son questionnement, Pim Knaff reprenait en outre des propos de l’Administration pénitentiaire, «consciente de l’importance de garder des liens familiaux ou communautaires pour favoriser l’insertion sociale du détenu».

Enfin, il rappelait qu’en matière de vie de couple et de vie familiale, le médiateur avait dénoncé à plusieurs reprises dans le passé des modalités et un cadre insuffisants pour les détenus.

Des chambres permettant des rapports sexuels existent depuis des décennies dans les prisons de plusieurs pays d’Europe (Danemark, Pays-Bas, Espagne…).