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[Cyclisme] Frédéric Guesdon : «On va jouer un peu…»

"On savait que ça allait être dur, mais c’est fait", explique Frédéric Guesdon.

Frédéric Guesdon, le directeur sportif de l’équipe Groupama-FDJ, était aux anges mardi après la première étape remportée par Valentin Madouas. L’ancien vainqueur de Paris-Roubaix 1997 évoque également Kevin Geniets.

Ce final s’est passé idéalement pour vous…

Frédéric Guesdon : Oui, c’était bien. On l’avait prévu comme ça. On a un groupe costaud et le final nous convenait. On avait décidé de durcir la course dans les derniers kilomètres. Kevin (Geniets) a tenté sa chance, quand c’est rentré, Valentin (Madouas), qui marche bien en ce moment, a contré, ça a marché. On savait que ça allait être dur, mais c’est fait.

Valentin Madouas est maillot jaune, c’est votre carte pour le classement général?

Kevin est également bien placé, on va jouer un peu. On était venu ici d’abord pour une étape, voire deux, le classement général, ce sera plus compliqué. Il y a des bons rouleurs comme Kevin Vauquelin (NDLR : de l’équipe Arkéa-Samsic) ou Benjamin Thomas (Cofidis). Il nous faudra encore reprendre du temps sur eux. Dans l’idéal, il nous faudrait une minute, même si on sait que le chrono n’est pas tout plat.

Évoquons Kevin Geniets. Il a montré une grande progression, que ce soit sur les classiques de printemps, flandriennes, puis ardennaises, mais surtout sur le Tour de France, sur tous les terrains. Quelle vision avez-vous de lui à long terme?

C’est un coureur complet, il va bien sur les Flandriennes, c’est le signe qu’il sait frotter. Après, il grimpe en effet de mieux en mieux. On parlait de lui sur les Ardennaises, mais sur le Tour, on a vu qu’il grimpait très bien. Il a montré de très belles choses et on a confiance en lui pour la suite.

Il vous a surpris?

Oui, je le découvre également sur ce plan-là. On ne pensait pas qu’il grimperait si bien. On le connaissait surtout sur les Flandriennes, la preuve de ses qualités. Mais sur les cols, c’est autre chose. Il m’a effectivement surpris.

Que doit-il travailler désormais?

Peut-être le côté mental. Devenir un peu plus guerrier pour parvenir à passer les moments un peu difficiles où il reste quelquefois un peu fragile. Il peut progresser physiquement à 25 ans.

Il cherche à remporter sur ce Tour de Luxembourg son premier succès…
Il a les qualités pour, il grimpe, il va bien dans les chronos. Il peut y arriver.

Une étape, voire le général du Tour de Luxembourg, lui permettrait de passer un cap et récompenserait tout le travail effectué depuis le début

Un succès changerait quoi pour lui?

Il mérite de gagner, surtout. Cela lui donnerait un peu plus de confiance. Une étape, voire le général du Tour de Luxembourg, lui permettrait de passer un cap et récompenserait tout le travail effectué depuis le début.

Si vous deviez décrire Kevin Geniets en quelques mots?

Un super mec. En tant que directeur sportif, je m’entends très bien avec lui. Je suis toujours content de le retrouver en course. J’ai totalement confiance en lui. On sait qu’il fait toujours le maximum.

Une anecdote?

En juillet dernier, lors de la 17e étape du Tour de France, entre Saint-Gaudens et Peyragudes, il était malade et galérait sur le Tour. On a failli le perdre, c’est la première fois qu’il se retrouvait dans cette situation. J’étais à ses côtés et cela m’aurait embêté qu’il soit hors délais. Avec ce qu’il avait fait pour l’équipe, il ne méritait pas de quitter le groupe. J’étais content de l’avoir ramené, surtout que le lendemain, il allait beaucoup mieux (à Hautacam). Ce n’était qu’un accident de parcours.

Désormais, sur quel programme allez-vous l’orienter?

Moi, je suis le directeur sportif sur les classiques flandriennes, donc j’ai envie de le garder. S’il ne fait pas Paris-Roubaix, il peut, comme cette année, enchaîner avec les Ardennaises et penser ensuite au Tour de France.