C'est Maziz (à gauche) qui a mené Beggen droit ) la Promotion. Photo : luis mangorrinha
Porté par son avant-centre, auteur d’un quadruplé, ce club historique revient vraiment aux affaires aux dépens d’un Junglinster (1-5) qui aura perdu deux barrages en un an.
Junglinster pouvait-il perdre deux barrages en un an, échouer à monter en BGL Ligue en 2022 (aux tirs au but, contre Wiltz) et descendre en Division 1 en 2023? Beggen allait-il remonter dans l’antichambre de l’élite six ans après l’avoir quittée (il est descendu de PH en 2017) et être même tombé l’espace d’une saison jusqu’en Division 2, en 2018?
Pour les deux clubs, l’affaire est sérieuse. Pour le pays, elle est émotionnelle : l’Avenir fait partie, après tout, de ces mythes déclassés. Celui-ci est, tout de même, le 8e club à avoir joué le plus de matches de Division nationale. Et il pèse 6 titres et 7 Coupes. Son retour au premier plan -ou au moins au second plan- n’est pas une affaire à prendre à la légère.
Junglinster a eu deux occasions de faire 2-1
Entre ces deux logiques, personne ne s’est vraiment caché. Et c’est à un chassé-croisé assez fou auquel se sont livrées les deux équipes en première période, avec un homme largement au-dessus de la mêlée : Yassine Maziz, l’avant-centre beggenois, plus habile que n’importe qui sur le terrain d’Hostert.
Junglinster? A raté deux opportunités d’ajouter un second but après le plat du pied contré de Vanderlei Lopes à la 3e minute (1-0). La tête plongeante de Robin Moreira? Repoussée sur sa ligne par l’épatant Kevin Straus (20e). Et le meneur de jeu verra encore son plat du pied fuir le but beggenois pourtant grand ouvert (44e). Le club de PH, toutefois, ne méritait pas de rentrer aux vestiaires devant. Ni même à égalité. Car l’Avenir en a bien plus fait. Le seul Maziz a frôlé poteau (12e), est tombé sur une parade en or de Dany Rodrigues sorti à sa rencontre sur un appel en profondeur (35e), a volé un ballon à Yannick Delgado avant d’offrir un joli centre à Marc Etoundi, dont la tête a filé au-dessus (40e). Mais surtout, il a converti un pénalty plein axe (1-1, 14e) puis parfaitement orienté son corps pour mettre son plat du pied petit filet opposé sur un centre en retrait d’Eurico Gomes (1-2, 45+1).
Maziz, l’appel-contre appel qui fait très mal
La seconde période reprend devant 1 114 spectateurs qui se demandent que pourra bien encore leur inventer Maziz pour écraser ce match de sa présence. Ils vont être vite servis : l’attaquant, qui pesait 22 buts en 24 matches cette saison, file le tournis à Jérémy Mendes sur un appel-contre appel et le défenseur, déjà fautif sur le pénalty, se fait piéger par le rebond. Maziz s’en va défier Rodrigues seul et le battre de près (1-3, 49e).
Toute la suite dépend encore de lui. Et c’est sur deux de ses centres qu’Etoundi chauffe encore les gants du portier de Junglinster (66e), et l’un de ses raids que Balde, entré depuis trois minutes, surprend tout le monde en force sur une balle qui traîne devant la surface (1-4, 67e). Plus aucun doute. L’Avenir est de retour en PH. Et la BGL Ligue? C’est pour quand? Parce qu’avec un Maziz comme ça, qui conclut la démonstration d’une pichenette lobée (5-1, 85e)…
Julien Mollereau
