Luxembourg
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Gardiennage privé : les recours «irrecevables»

Déboutés, les élus d’opposition reprochent aux juges de «consacrer la liberté des bourgmestres à violer la loi».

La justice vient de rejeter les deux recours introduits par des conseillers déi Lénk de la Ville de Luxembourg contre le gardiennage privé sur la voie publique.

Dans le dossier hautement inflammable de la sécurité en ville, le parti d’opposition déi Lénk essuie un revers, alors que le tribunal administratif vient de juger irrecevables ses deux recours introduits en avril 2021 contre le gardiennage privé sur la voie publique.

Dès l’annonce du contrat conclu entre la Ville et la société GDL fin 2020, les partis d’opposition déi Lénk, LSAP et déi gréng étaient montés au créneau, y voyant une entorse à l’État de droit, et au printemps, c’est seuls que les conseillers Ana Correia et Guy Foetz avaient fini par saisir la justice, la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, étant restée sourde à leurs appels.

Elle aurait d’après eux préféré maintenir les «bonnes relations entre LSAP et DP» au lieu de «veiller à la légalité des décisions prises par les communes». Près de deux ans après, et malgré le couperet du tribunal, ils ne décolèrent pas, reprochant à la ministre socialiste de laisser «une liberté d’action totale à la bourgmestre Lydie Polfer» et aux juges de «consacrer la liberté des bourgmestres à violer la loi et la Constitution comme bon leur semble».

Les élus de la Gauche arguent que la loi relative aux activités privées de gardiennage ne prévoit pas la possibilité de charger des acteurs privés de missions de surveillance générale dans les rues de manière préventive – mission réservée à la force publique. Mais le tribunal souligne, dans sa décision du 30 janvier, que «les requérants n’ont pas justifié à suffisance un intérêt à agir, qu’il soit personnel ou fonctionnel».

Face aux attaques, et soutenue par les riverains, la majorité DP-CSV s’est toujours défendue en insistant sur le fait que ces agents de sécurité ne surveillent que les bâtiments stipulés au contrat et non les rues, mais peuvent donner l’alerte en cas de besoin. Les deux conseillers d’opposition n’excluent pas de faire appel.