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«Le cross pour travailler les intensités», explique Nina Berton

Nina Berton (à g.) sait qu’Isabelle Klein (à d.) lui est supérieure en cyclo-cross. Mais elle pense plus loin… (Photo : luis mangorrinha)

La future pensionnaire de l’équipe professionnelle Ceratizit prend le départ des épreuves locales, comme ce dimanche à Cessange, pour améliorer son entraînement.

On l’avait découverte en 2019 dans les sous-bois, dans l’une de ces épreuves de cyclo-cross où elle avait pris l’habitude de participer vaillamment. Trois ans plus tard, Nina Berton (21 ans) est toujours là, mais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Pendant deux saisons passées dans l’équipe Andy Schleck – Immo Losch, elle s’est aguerrie et, jusqu’à fin 2023, elle est assurée de porter le maillot de l’équipe professionnelle Ceratizit. Cette fan de Christine Majerus, entraînée par Pascal Wenzel (le père de Mats), va pouvoir suivre son propre chemin. Elle s’en explique.

Vous continuez à vous aligner sur les épreuves de cyclo-cross. Dans quel but?

Nina Berton : Le cross n’est pas un objectif pour moi, mais c’est nécessaire pour continuer à avoir de la motivation durant ces mois d’hiver.

Vous avez signé pour deux saisons dans l’équipe Ceratizit. Vous poursuivez vos études en parallèle?

Oui, mais désormais, je suis des cours par correspondance. Des études pour devenir psychologue. C’est un domaine qui m’intéresse. J’aimerais travailler plus tard dans le domaine du sport. Coach mental, cela me plairait bien. Je n’en ai pas, je pense que je parviens à gérer cet aspect moi-même, mais c’est un domaine intéressant.

En 2023, vous serez donc dans une équipe professionnelle…

Oui, et si quelqu’un m’avait dit ça quelques mois plus tôt, je ne l’aurais pas cru. C’est un rêve qui va devenir réalité.

Finalement, la fin de l’équipe luxembourgeoise à laquelle vous apparteniez était un mal pour un bien, non?

Oui, on a vécu une année un peu compliquée. La motivation s’en est ressentie et, en fin de saison, le programme était réduit. J’étais inquiète et je pense que c’est normal dans ce genre de situation. Finalement, je me retrouve dans une grande équipe pour la saison suivante…

Je vais disposer surtout d’un vrai programme de courses (…) Tout sera nouveau pour moi

Comment se sont passées les tractations?

Frank Schleck (coordinateur du cyclisme luxembourgeois au sein de la fédération) m’a téléphoné et s’est proposé de m’aider. C’est lui qui m’a mis en contact avec Ceratizit, le sponsor principal, qui est luxembourgeois. Eux-mêmes, cela les intéressait d’avoir une Luxembourgeoise dans leur équipe. Je pense avoir eu une grande chance, c’est quelque chose de positif.

Qu’avez-vous retenu de votre saison sur route?

J’ai fait mon meilleur, avec mes moyens. Je retiendrai que j’ai participé aux championnats du monde (73e) et que dans les classiques de printemps (95e de la Flèche Wallonne et 72e de liège-Bastogne-Liège), je n’étais pas mal. Il y a eu aussi les championnats d’Europe (26e chez les espoirs)  C’est plutôt positif à mes yeux.

Qu’attendrez-vous en 2023?

J’espère que j’aurai la chance de bien figurer. Je vais disposer surtout d’un vrai programme de courses. En 2022, je n’avais que quinze jours au compteur, ce n’était pas suffisant. Tout sera nouveau pour moi. Je vais pouvoir disputer des classiques, effectuer quelques courses du World Tour. Je travaillerai pour l’équipe et j’espère avoir la chance de m’illustrer ici ou là.

Revenons au cyclo-cross de Cessange. Isabelle Klein est-elle intouchable?

Oui, je le pense. Isabelle fait du cyclo-cross et du VTT, ses activités principales. Elle est dans son élément. Moi, c’est uniquement pour m’entraîner et faire des intensités en course que je n’ai pas à faire le reste de la semaine. Et puis, je trouve personnellement que c’est bien d’avoir quelqu’un de plus fort que soi pour se motiver. À Belvaux, dimanche dernier, j’étais à 59 secondes d’Isabelle. Les deux premiers tours, je les ai effectués avec elle, mais elle était clairement plus forte.