Luxembourg
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Luxembourg : des finances publiques en bonne santé

Prochain exercice pour la ministre des Finances, Yuriko Backes : la présentation du budget 2023. (photo AFP)

Ce lundi, la ministre des Finances, Yuriko Backes, a fait le point sur la situation financière de l’État au 31 août. Les recettes sont en hausse, les dépenses relativement stables. Les mesures prévues pour amortir l’inflation ne devraient pas trop entamer la bonne santé des finances publiques.

Yuriko Backes s’était déjà livrée, en avril, à cet exercice de transparence qu’est la présentation de la situation financière de l’État devant les députés. À ce moment-là, la crise du covid semblait derrière nous et l’impact de la guerre en Ukraine ne se reflétait pas encore dans les comptes publics. Et au 31 août 2022, les caisses de l’État ne portent toujours pas les stigmates du contexte économique morose : «La situation actuelle des finances publiques, se réjouit la ministre, se présente plus favorablement que prévu.» Il semblerait même que les mesures décidées dans le cadre de la tripartite, du «Solidaritéitspak» et de l’«Energiedësch» pour tenter d’atténuer les conséquences de l’inflation ne remettront pas en cause «la solidité de nos finances publiques», promet celle qui présentera le budget prochainement à la Chambre.

Des recettes en hausse

Ainsi, au 31 août 2022, les recettes de l’Administration centrale se chiffrent à un total de 15,7 milliards d’euros, soit une progression de +9,6% par rapport à la même période de l’année précédente. On constate néanmoins un relâchement de la dynamique, étant donné que les recettes perçues par les administrations fiscales correspondent à seulement 69,8% des recettes budgétisées, alors qu’au 31 août de l’année dernière, les recettes encaissées représentaient déjà 74,2% du budget.

Dans le détail, l’administration des Contributions directes a perçu 7,2 milliards d’euros, soit +9,8% par rapport à l’exercice antérieur. Cette progression s’explique en particulier par l’impôt retenu sur les traitements et salaires, dont les recettes augmentent de 495 millions d’euros, soit +15,5%, dans le contexte d’un marché du travail en croissance et d’un taux de chômage historiquement bas.

Les recettes encaissées par l’administration de l’Enregistrement, des Domaines et de la TVA affichent, elles aussi, une tendance positive, avec un résultat de près de 5 milliards au 31 août 2022, soit +8,5% en comparaison annuelle. Les recettes au titre de la TVA reflètent la montée de l’inflation et sont en hausse de 292 millions d’euros ou +9,6% par rapport à l’exercice antérieur, précise encore le ministère des Finances.

Une baisse des ventes du diesel

Enfin, les recettes encaissées par l’administration des Douanes et Accises augmentent de +5,8 % fin août, par rapport au mois d’août 2021 et s’élèvent à 1,3 milliard d’euros. À noter que le diesel continue à afficher une tendance décroissante au niveau des ventes, avec une baisse de 6 % en comparaison annuelle.

Quant aux dépenses de l’Administration centrale, celles-ci se sont chiffrées à un total de 14,8 milliards d’euros au 31 août 2022, soit une hausse de +2 % ou 292 millions d’euros. La progression relativement faible des dépenses en comparaison annuelle s’explique notamment par le fait que l’année 2021 était encore marquée par des dépenses exceptionnelles liées au Covid-19. Les investissements publics évoluent par ailleurs au même niveau qu’en 2021 et atteignent quelque 1,6 milliard d’euros sur les 8 premiers mois de l’année.

Une situation financière excédentaire, mais…

Ainsi, le solde de l’Administration centrale se chiffre à un surplus de 969 millions d’euros au 31 août.

Et si la ministre des Finances assure «que l’État dispose de la marge de manœuvre nécessaire pour financer les mesures retenues lors de la tripartite», elle prévient toutefois qu’«il convient de s’attendre à une hausse significative des dépenses et donc à une détérioration du solde au cours des prochains mois. En particulier, les pressions inflationnistes sur les prix, le ralentissement attendu de l’économie mondiale et la mise en œuvre des mesures décidées dans le contexte du Solidaritéitspak, de l’Energiedësc ainsi que de la récente tripartite se feront progressivement sentir dans les chiffres».