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Moselle : le camion traverse le village et percute 15 véhicules au passage

Le 4X4 de cette riveraine s’est retrouvé au milieu de la route, emporté par la remorque du camion. (Photo DR)

Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ! Ce semi-remorque n’a pas fait les choses à moitié en traversant le village d’Ancy-Dornot (près de Metz), dans la matinée du 23 septembre. Le camion a percuté ou emporté avec lui une quinzaine de voitures. Du mobilier urbain a également été endommagé.

« Le voisin m’a dit : “Descends vite ! Y a ta voiture au milieu de la rue, elle est défoncée !” » Samedi après-midi, plus de 24 heures après les faits, Adeline l’avait mauvaise. Le Dacia Duster de cette habitante d’Ancy-Dornot fait partie de la quinzaine de voitures embarquée ou percutée… par ce semi-remorque qui n’a pas fait les choses à moitié lors de son passage dans le village ! « Mais mon véhicule, avec une autre petite voiture rouge qui était stationnée dans la rue, est certainement le plus abîmé. On attend la venue de l’expert, j’espère que mon véhicule ne sera pas bon pour la casse. J’en ai besoin pour mon travail », confie Adeline, chef de cuisine dans un bar de Longeville-lès-Metz.

La venue impromptue de ce camion n’est pas passée inaperçue dans cette localité de 1 500 âmes, au petit matin du 23 septembre. « On a bien entendu un bruit. Mais je ne me suis pas plus inquiétée que ça. J’ai pris conscience des dégâts quand le voisin m’a alertée. »

Une hasardeuse marche arrière

On rembobine le film : ce vendredi-là, vers 5h, un poids lourd vient de la grande départementale entre Ars-sur-Moselle et Novéant-sur-Moselle quand il entreprend la traversée du village pour monter vers Gorze. Sauf que les rues sont trop étroites et… interdites aux camions ! Se rendant compte qu’il ne passera jamais, le chauffeur tente un demi-tour place Foch. Sauf qu’il percute quelques véhicules dont le Dacia d’Adeline !

Désorienté ? Fatigué par une longue nuit de route ? Pas encore réveillé après être sorti du lit ? Toujours est-il que, selon nos informations, l’homme fait alors une marche arrière dans la rue Ferdinand-Guepratte. Où il heurte d’autres voitures. Ainsi que du mobilier urbain, dont une bouche d’incendie, et le muret d’un riverain. Finalement, sa “course folle” à 10 km/h est stoppée par un riverain qui met son auto en travers de la route. La gendarmerie est sur place peu de temps après.

Un long travail… pour les assurances

Aux militaires, le routier, un Français dont l’âge demeure inconnu, dit simplement ne se souvenir de rien. A-t-il été victime d’un malaise ou de trous de mémoire à la suite d’un éventuel traitement médicamenteux ? C’est ce que l’on peut voir dans certains cas.

Les gendarmes procèdent aux dépistages en règle, ils s’avèrent négatifs. Le routier reçoit tout de même une verbalisation pour avoir bravé l’interdit municipal. La procédure des gendarmes devrait suivre son cours. Notamment pour les assurances. Car il y a des dégâts !

« Les dommages sur le mobilier de la collectivité sont limités. Ce sont surtout les riverains qui ont été touchés. On déplore tout de même de gros dégâts sur la bouche d’incendie », témoigne Gilles Soulier, le maire. Et de ponctuer : « Les pompiers ne vont pas pouvoir s’en servir jusqu’à la fin de l’année. Depuis que je suis maire (2008, NDLR), il y a toujours chaque année deux, trois camions qui font quelques dégâts. Mais quelque chose comme ça, c’est la première fois ! » L’élu enrage contre l’absence de respect de l’arrêté municipal. « La plupart des fautifs disent qu’ils suivent simplement leur GPS. Mais bon sang, il y a quand même les panneaux ! » Sauf si eux aussi sont arrachés par ces mastodontes d’acier…