Le Français Fabio Quartararo (Yamaha) a suivi les événements de Moto2 depuis la voie des stands, décontracté. (photo prise la veille par l'AFP)
Bien qu’attendue depuis plusieurs jours, la pluie a pris de court les acteurs du Grand Prix de Thaïlande, dimanche, provoquant un retard de la course de MotoGP, devenue plus incertaine pour Fabio Quartararo, leader du championnat du monde en danger.
À 15 h locales (10 h au Luxembourg), à l’horaire initialement prévu pour le départ de la course de MotoGP, la piste était déserte. Les pilotes se sont abrités dans les stands, d’où ils observent les averses arroser le circuit de Buriram, sans qu’une éclaircie ne soit visible au loin, dans le ciel gris.
L’organisateur n’a pas annoncé de durée de retard.
Les intempéries, fréquentes dans le royaume durant la saison humide, ont fait irruption vers 13 h, juste avant le départ de la course Moto2. Partis avec treize minutes du retard, les pilotes n’ont effectué que huit tours avant de rentrer aux stands de manière définitive. La piste glissante a provoqué plusieurs chutes, dont celle du poleman thaïlandais Somkiat Chantra, qui a dû abandonner devant son public.
Alors qu’elle espérait reprendre la course sous un format resserré de cinq tours, l’organisation y a finalement renoncé, devant la pluie qui redoublait d’intensité. Tony Arbolino, premier au moment de l’interruption, en sort vainqueur, devant le Tchèque Filip Salac et l’Espagnol Aron Canet. L’Italien et les autres concurrents n’empochent néanmoins que la moitié des points en jeu pour le championnat du monde, comme le règlement le prévoit quand deux tiers de la distance de course ne sont pas parcourus.
Leader du championnat du monde de MotoGP, le Français Fabio Quartararo (Yamaha) a suivi les événements de Moto2 depuis la voie des stands, décontracté, en shorts.
Quartararo derrière Bagnaia
Mais les nouvelles conditions, alors que les essais libres et les qualifications se sont déroulées sur piste sèche, vendredi et samedi, le poussent à revoir sa stratégie. Il doit s’élancer de la deuxième ligne, derrière son rival italien Francesco Bagnaia (Ducati), qui espère combler à Buriram une partie des 18 points le séparant du Niçois au classement.
Le poleman italien Marco Bezzecchi (Ducati-VR46) et l’Espagnol Jorge Martin (ESP/Ducati-Pramac) complètent la première ligne 100% Ducati. « Je ne regarde même pas la météo, ils annoncent de la pluie pour les cinq prochains mois. On va vite s’adapter », avait ironisé samedi le pilote français Johann Zarco (Ducati-Pramac), 5e temps des qualifications.
Avant les averses, en Moto3, l’Italien Dennis Foggia (Leopard), parti en pole position, a remporté sa 4e course de la saison, devant le Japonais Ayumu Sasaki (Husqvarna).
L’Espagnol Izan Guevera (Gasgas), bien que cinquième, s’envole en tête du championnat du monde, grâce l’abandon de son coéquipier Sergio Garcia, qui le talonnait au classement avant Buriram.
Mis à rude épreuve avec trois courses ces trois dernières semaines, le paddock souffle le week-end prochain, mais à distance de son camp de base.
L’Australie se profile le 16 octobre, puis la Malaisie (23 octobre). La saison 2022 s’achève le 6 novembre à Valence.
