Les attaquants en avaient visiblement sous la semelle, jeudi soir contre la Slovaquie, mais on se contentera de cette preuve sans but.
LA DÉFENSE
Moris 8/10 : Il a parfois presque fini par jouer comme premier relanceur. Une seule vraie intervention en première période, tranquille, à mi-hauteur, à son poteau et qui nécessitait juste une prise de balle tranquille. Quelle parade au pied de son poteau sur le coup-franc de Duda (49e)! Et que dire de celle qui le voit s’envoler sur la tête à bout portant de Polievka (59e)…
Bohnert 5 : Plus emprunté dans ses mouvements offensifs que dans le repli défensif, où sa vitesse lui a permis de récupérer beaucoup de ballons (quatre, rien que dans les 25 premières minutes). Joli réflexe du pied gauche pour écarter un tir dangereux (23e)? Remplacé par Rupil (84e).
Chanot 6 : Pas mal de duels gagnés. Une perte de balle sur une passe plein axe (33e) heureusement sans conséquences. Une performance très propre.
L. Gerson 7 : À ce rythme de sénateur, il est littéralement dans un fauteuil. Une faute utile de vieux briscard à la 57e, pour couper une attaque très dangereuse. Une seule erreur, une perte de balle le long du couloir avec pas mal d’espaces derrière lui, heureusement sans conséquence. Surtout qu’elle aurait pu lui coûter un deuxième jaune s’il était parvenu à attraper le ballon avec la main pour couper ce contre ultra-dangereux. Ouf…
Pinto 5 : Costaud et sérieux, tout simplement. Sans grand éclat non plus.
LE MILIEU
C. Martins 7 : Il a parfois déclenché le pressing et on aurait aimé le voir peut-être se porter plus vers l’avant. Mais voilà un bon retour aux affaires internationales. Présent de la tête et auteur d’un tacle salvateur à la 81e minute après une perte de balle de Gerson.
Dan. Sinani 5 : Des premières prises de balle tranchantes et volontaires. Inspirées aussi dans la conservation et l’enclenchement des mouvements. Quelques raids d’homme en confiance. Plus en tout cas que ce que dit sa situation à Wigan. Se fait avoir deux fois par Lobotka en phase de relance. Remplacé par S. Thill (84e).
Olesen 5 : Il n’a clairement pas la mobilité qu’il faut pour suivre un Lobotka qui casse les reins à toute l’Europe ces derniers temps. Cette tâche-ci a donc été difficile à mener, surtout quand Barreiro est redescendu d’un cran, en cours de première période. Mais il n’a pas rechigné à l’effort. Remplacé par V. Thill (64e), dynamique et auteur d’une belle frappe de loin (71e).
Barreiro 6 : Ouh qu’il était important, son retour dans les pieds de Polievka, juste devant Moris, sur un ballon perdu par lui-même à 30 mètres du but. Puis un autre à la 33e dans la même position de dernier défenseur. Une prestation de standing dans le secteur d’un garçon qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions.
Borges 4 : Il a alterné de bons coups de reins avec quelques pertes de balles qui ne s’imposaient pas. Remplacé par Jans (63e), qui a mis quelques belles «boîtes» à son ailier et s’est montré intelligent offensivement. Il gagnera encore à être plus décisif.
L’ATTAQUE
Gerson R : On l’aime comme ça, quand il reste sobre et ne se permet que d’énormes fantaisies utiles. Son crochet enchaîné avec une frappe (28e) était beau. Mais que dire de ce raid qui le voit, à l’arrêt, démarrer et éliminer trois joueurs et s’ouvrir le chemin du but ? Il tente alors, pleine course, un extérieur du pied. Une «enflammade» qui le prive peut-être d’un but d’anthologie.
