Luxembourg
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[Sélection nationale] Marvin Martins, une arme bientôt incontournable?

Déjà buteur en juin face aux Îles Féroé, Marvin Martins a récidivé dès le match suivant en Turquie, jeudi dernier. (Photo : gerry schmit)

Le latéral droit vient d’enchaîner six titularisations et d’inscrire deux buts en trois matches avec les Roud Léiwen. De quoi s’installer définitivement dans le onze de Luc Holtz?

Les études très détaillées manquent encore à ce sujet, mais même si le regard du public luxembourgeois pourrait avoir été biaisé par les prestations récentes en BGL Ligue des Dudelangeois Kevin Van den Kerkhof (parti cet été à Bastia) et Mehdi Kirch (respectivement 16 et 10 buts en DN ces deux dernières saisons), celles-ci établiraient sans doute qu’en dehors des gardiens de but, le poste auquel on marque le moins est probablement celui de latéral.

Placés du côté de leur bon pied, ceux-ci sont souvent cantonnés à l’extérieur et n’ont que rarement tendance à rentrer pour frapper, et c’est aussi souvent à eux que l’on demande de rester en place pour assurer la couverture en cas de contre adverse sur les corners offensifs. Voilà pour l’explication très, très sommaire, voire vulgaire.

En ce sens, il est assez révélateur que 2 des 10 buts inscrits par le Luxembourg cette année l’aient été par son arrière droit, Marvin Martins, ce qui fait de lui le troisième meilleur buteur des Roud Léiwen en 2022, derrière les deux facteurs X, Gerson Rodrigues (4) et Danel Sinani (3).

Istanbul, comme on se retrouve

Alors que Mica Pinto, désormais indéboulonnable à gauche de la défense, avait lui inscrit, le 1er septembre 2021, contre l’Azerbaïdjan (2-1), le tout premier but de l’histoire du Stade de Luxembourg, cela dit bien sûr quelque chose de l’audace prônée dans le jeu par Luc Holtz, même si l’un des deux pions plantés en 2022 par Martins a été marqué sur corner (NDLR : lors de la défaite 1-3 en amical contre l’Irlande du Nord fin mars).

Mais cela traduit surtout la montée en puissance récente et la place nouvelle du latéral de l’Austria Vienne dans le onze luxembourgeois, dont il n’est jamais sorti durant la campagne de Nations League, ce qui fait six titularisations consécutives, (et sept sur les huit rencontres disputées en 2022 par le Luxembourg).

Trois buts en peu de temps

Et donc deux buts, assez opportunistes, l’un sur un corner qui lui a presque atterri sur l’épaule au second poteau, l’autre au bout d’un dégagement d’Anthony Moris et d’un effort bien senti qui a entraîné une mésentente entre le portier et un défenseur turcs, jeudi dernier au stade Başakşehir Fatih Terim d’Istanbul, une ville où il avait déjà marqué fin août en barrage aller de Ligue Europa avec son club, sur la pelouse de Fenerbahçe cette fois.

«C’est mon troisième but en peu de temps, s’amusait-il à l’aéroport au lendemain du joli nul décroché (3-3) par les Roud Léiwen en Turquie. Les joueurs commencent à me taquiner, à me dire que je commence à marquer plus que les attaquants mais voilà, je fais mon boulot et quand j’ai l’opportunité de mettre un but, j’essaie de faire au mieux et de saisir ma chance.»

L’Europe peut lui faire passer un cap

À Fenerbahçe, contrairement à Başakşehir, cela n’avait pas eu grand effet (défaite 4-1), mais les joutes européennes auxquelles se mêle cette saison le défenseur viennois y sont sans doute pour quelque chose dans la bonne prestation facturée à Istanbul, et rééditée trois jours plus tard contre la Lituanie, malgré une gêne aux adducteurs ayant écourté sa soirée stambouliote.

«Oui, ce sont des matches un peu pareils, car ce sont aussi des matches internationaux, admet l’ancien Niederkornois. En Conference League (où l’Austria Vienne compte un point après deux journées), on joue contre les champions de Pologne (Lech Poznan, tombeur en barrages du F91), contre Villarreal, des clubs avec un bon niveau, et on peut comparer ces matches aux matches internationaux avec la sélection.»

« Je me sentais encore mieux qu’en club »

Si la pénurie dans l’axe l’a amené à replacer son capitaine Laurent Jans, l’expérience glanée sur la scène continentale par Marvin Martins a dû rassurer Luc Holtz à l’heure de le reconduire en septembre à droite, à un poste qui n’est momentanément plus le sien en club et où il n’avait pas spécialement brillé lors du rassemblement de juin. En deux rencontres solides en Turquie et contre la Lituanie, face à qui il a encore failli marquer, le Viennois lui a donné raison.

«En club, je jouais à gauche ces derniers temps et le coach (Manfred Schmid) est très satisfait de mes prestations, rappellait après la Turquie celui qui compte désormais 25 sélections (3 buts), à 27 ans. Là, j’ai joué à droite, c’est ma position, donc je me sentais encore mieux qu’en club, mais c’est aussi avec des prestations comme ça qu’on gagne en confiance.» De bon augure pour les Roud Léiwen.