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Ukraine: le pape dit avoir intercédé pour libérer des prisonniers

"J'ai dit à l'ambassadeur que j'aurais voulu parler avec le président Poutine", a confié le pape François. (Photo by Andreas SOLARO / AFP)

Le pape François affirme avoir joué un rôle de médiateur avec la Russie pour accélérer la libération de quelque 300 prisonniers ukrainiens, dans un entretien publié jeudi dans une revue jésuite.

Dans un entretien réalisé le 15 septembre avec une vingtaine de jésuites au cours de sa visite au Kazakhstan, le souverain pontife confie avoir reçu des « émissaires ukrainiens » au Vatican.

« Un chef militaire chargé de l’échange de prisonniers est également venu, toujours avec le conseiller religieux du président (Volodymyr) Zelensky. Cette fois, ils m’ont apporté une liste de plus de 300 prisonniers », déclare le pape, selon une retranscription publiée par la revue jésuite italienne Civilta Cattolica.

215 personnes libérées la semaine dernière

« Ils m’ont demandé de faire quelque chose pour qu’on procède à un échange. J’ai immédiatement appelé l’ambassadeur russe pour voir si quelque chose pouvait être fait, si un échange de prisonniers pouvait être accéléré », ajoute-t-il sans plus de précisions.

La publication de ces déclarations à des religieux travaillant notamment en Russie et au Belarus intervient une semaine après l’annonce du plus important échange de prisonniers militaires entre l’Ukraine et la Russie depuis le début de la guerre.

Kiev avait annoncé le 22 septembre la libération de 215 personnes, dont 188 ayant ayant défendu l’aciérie Azovstal à Marioupol, symbole de la résistance à l’invasion russe, contre 55 prisonniers restitués à Moscou.

Un délicat équilibre diplomatique

Le pape est également revenu sur sa visite à l’ambassade russe au Vatican au lendemain du début de l’offensive lancée le 24 février. « J’ai dit à l’ambassadeur que j’aurais voulu parler avec le président (russe Vladimir) Poutine, à condition qu’il me laisse une petite fenêtre pour dialoguer », confie François, qui prend soin de ne jamais citer le nom du président russe lors de ses discours en public.

Le Saint-Siège tente depuis le 24 février de maintenir un délicat équilibre diplomatique avec les deux pays, le pape condamnant une guerre « cruelle et insensée » tout en essayant de maintenir une voie de dialogue avec Moscou.