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À la Une: au Mexique, 8 ans après la disparition des 43 étudiants, toujours pas de réponse

Lundi 26 septembre, des milliers de personnes ont commémoré le huitième anniversaire de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa dans une grande marche à Mexico. Cette affaire continue de bouleverser le pays et les familles ne cessent de réclamer justice. Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, 43 normaliens d’une école rurale du Guerrero âgés de 19 à 21 ans disparaissent dans les environs d’Iguala. Le groupe criminel des Guerreros Unidos, aidé par des agents de la police locale, est mis en cause.

Mais cette version très controversée des événements et défendue par les autorités à l’époque a depuis été démentie. En 2019, sous le gouvernement actuel, de nouvelles investigations ont été relancées, supervisées par une commission gouvernementale spéciale. Celle-ci a remis mi-août un rapport préliminaire qui dénonce « un crime d’état ». Le document accuse l’implication directe, non seulement de la police, mais aussi de l’armée dans cette affaire. Le lendemain, Jesús Murillo Karam, l’ex-procureur général de la République, est arrêté, et 83 mandats d’arrêts sont délivrés à l’encontre d’officiels et de militaires. Mais depuis ces dernières révélations, l’affaire piétine, de nombreux mystères persistent et les familles n’en peuvent plus de réclamer la vérité.

Les visages de ces familles et de leurs proches disparus sont en Une des journaux mexicains ce mardi. Le gouvernement se moque des proches de ces 43 étudiants, selon la Razon. Le journal rappelle que l'avocat des parents a mis en avant les pressions à l'origine du retrait des 21 mandats d'arrêt contre des personnes prétendument impliquées dans la disparition des étudiants. C'est un recul clair dans le processus de justice, constate La Razon. Les fuites récentes dans les médias sur les circonstances de la disparition des étudiants sont du point de vue de certains une nouvelle manipulation des autorités pour ralentir l'affaire.

« Les parents des 43 exigent que les militaires soient punis » résume de son côté El Universal. Le quotidien national ajoute que l'ancien président Enrique Peña Nieto est également particulièrement visé par les critiques des manifestants. Certains demandent même qu'il soit lui aussi poursuivi pour avoir sciemment dissimulé la vérité et protégé les militaires.

El Sol de Acapulco, lui, titre sur une autre marche, celle de quelque 300 étudiants du Front uni des écoles normales de l'État du Guerrerro où étudiait les 42 disparus. Leurs camarades se sont donc réunis dans la ville Chilpancigo, capitale de l'État de Guerrerro. Avec l’éternel slogan, « 43 d'entre nous manquent à l'appel ».

Après Cuba, la Floride s’inquiète de l’arrivée de Ian

Le jour s'est enfin levé sur Cuba et la Floride. Une longue nuit passée à attendre l'arrivée de l'ouragan Ian. Toute la nuit, les pluies, puis des vents violents se sont intensifiés. Selon Cubadebate, Ian a déjà atteint la partie ouest de Cuba. Le site d'actualités en ligne a mis en place un suivi minute par minute. Il met notamment en avant des témoignages publiés sur les réseaux sociaux. Celui du journaliste Lazaro Manuel Alonso qui décrit des scènes de terreur et de désolation. Son père de 70 ans affirme n'avoir jamais vécu ça.

L'ouragan en tant que tel a finalement touché terre sur l'ouest de Cuba tôt mardi sous la forme d'une tempête de catégorie 3 rapporte le Miami Herald. L'heure est actuellement à la constatation des dégâts. Ian poursuit maintenant sa route vers la Floride.

Dans un éditorial, le Post Washington s'interroge lui sur l'aide à apporter à Puerto Rico violemment frappé la semaine dernière par l'Ouragan Fiona. Le journal appelle clairement dans son titre a supprimé les coûts d'importations imposé par le gouvernement fédéral à Puerto Rico. L'île fait partie des États-Unis, mais n'est pas un État en tant que tel. Elle dépend ainsi de la loi Jones, une loi sur le protectionnisme qui date de 1920. Cette loi prévoit notamment que les navires de transport de marchandises vers Porto Rico soient Américains, construits aux États-Unis et appareillés par un personnel américain à 75%. Ces contraintes complexifient forcément l'importation de biens et surtout les rendent plus chers.

Vu de loin, cela semble être des détails historiques, mais dans les faits cela complique la vie des Portoricains, particulièrement lors de catastrophes naturelles, soulève le Washington Post. En 2017, après le passage de Maria, le président de l'époque Donald Trump avait suspendu ce fameux Jones Act pour dix jours seulement. Une loi à laquelle tiennent les syndicats maritimes et qu'a à nouveau défendue Joe Biden l'année dernière. Pour aider Porto Rico, il ne suffit pas au gouvernement américain de fournir de l'aide d'urgence, résume l'éditorial, il faut cesser de lui faire du mal sur le long terme.

Dans la presse nationale américaine également, l'exploit de la Nasa

Le succès d'une mission pour sauver un jour futur, selon le New York Times. Depuis des dizaines d'années, ce scénario est au cœur de nombres de films hollywoodiens, souligne le journal : un astéroïde se précipite vers la terre, crée des tsunamis, des destructions massives et la mort de tous les êtres humains sur la planète. Hier soir, la Nasa a été le héros anticipé de l'histoire. Les scientifiques depuis un laboratoire basé entre Baltimore et Washington ont provoqué la collision d'un vaisseau spatial avec un astéroïde afin de la dévier de sa trajectoire. Cette dernière ne menaçait pas la Terre. Mais mieux vaut tester la technique avant de devoir réellement sauver la planète.