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À la Une : Au Québec, la coalition de droite au pouvoir largement réélue

« Québec réélit Legault avec une majorité écrasante », titre en Une The Globe and Mail. François Legault, le Premier ministre sortant, se retrouve donc selon le National Post « en position de force », grâce à sa majorité qui devrait passer de 100 à 120 sièges selon les projections, grâce aussi à « un gouvernement fédéral affaibli » : pour le journal, il devient « l’homme politique le plus puissant du pays ». Mais, pour Le Devoir, sa victoire est due au mode de scrutin, uninominal à un tour : « Jamais, dans l’histoire du Québec, une distorsion entre la volonté de la population et son expression à l’Assemblée nationale n’a paru aussi grande » - le journal francophone en parle comme d’un « déficit démocratique ». « Au moment où ces lignes étaient écrites », explique Le Devoir, « 14% des voix valaient 22 députés au parti libéral, mais 15% en rapportaient 11 à Québec solidaire et seulement trois au Parti québécois. Les conservateurs, eux, récoltaient 13% des suffrages, mais repartaient bredouilles ». Aujourd’hui, « le débat sur le mode de scrutin est sur toutes les lèvres », estime La Presse – un de ses éditorialistes pense d’ailleurs qu’après ces résultats, une réforme va être lancée.  

Qui est François Legault ?  

Le Premier ministre est un ancien homme d’affaires, rappelle le Globe and Mail qui, il y a quatre ans, promettait de mettre en sourdine le débat sur la souveraineté du Québec et surtout pour ce qui est de l’économie, de mettre la province canadienne en ordre de bataille. « Hélas ! », soupire le journal, « cette révolution n’est jamais advenue. Mr. Legault n’a pas entrepris les réformes économiques que beaucoup de Québécois attendaient », et a fait « des questions d’identité le leitmotiv de son premier mandat, réduisant l’immigration et renforçant l’usage du français ». Cette attitude concernant l’immigration a contribué, selon Le Devoir, au petit score du Premier ministre sur l’île de Montréal : un seul siège, ce qui « vient encore creuser le fossé entre la métropole et le reste du Québec ». Ce dimanche, après sa victoire, François Legault a promis d’être « le Premier ministre de tous les Québécois ». Mais, écrit La Presse, « diviser pour mieux régner en promettant ensuite de panser les plaies n’est pas la manière la plus convaincante de rassembler ».  

► À lire aussi : Les Québécois reconduisent la coalition nationaliste en place depuis 2018

Aux États-Unis, agressions et harcèlement sexuels dans le football féminin 

Aux États-Unis, une enquête indépendante sur les agressions sexuelles dans le football féminin a été rendue publique ce lundi. Elle est accablante, à la fois sur les agressions dont ont été victimes plusieurs joueuses et l’inaction des instances dirigeantes. Le New York Times reprend le rapport : « Un entraîneur a demandé à une joueuse de venir analyser la vidéo de la partie, et à la place lui a montré de la pornographie. Un autre était connu pour alternativement réprimander les joueuses et leur poser des questions sur leur vie sexuelle. Un troisième a contraint de multiples joueuses à avoir des relations sexuelles avec lui, un club de haut niveau a fini par le licencier. Mais quand un autre club l’a engagé quelques mois plus tard, le premier n’a rien dit, à part pour, publiquement, lui souhaiter bonne chance ».  

Le rapport a été publié ce lundi, un an après que des joueuses, dénonçant une « culture de l’agression dans leur sport, aient demandé des changements en refusant de descendre sur le terrain ». À la fin de la saison 2001, rappelle USA Today, « la moitié des équipes de la Ligue nord-américaine s’étaient séparées de leurs entraîneurs après des plaintes de joueuses ». De fait, écrit le Boston Globe, le rapport constate que ces comportements sont « systémiques » dans tout le football féminin aux États-Unis, y compris les clubs destinés aux joueuses les plus jeunes.  

Dans son éditorial, USA Today demande des actes : que les propriétaires des équipes où se sont produits ces abus soient forcés de les vendre : « Ces hommes ont aidé et encouragé les entraîneurs qui abusaient des joueuses et, dans certains cas, les ont eux-mêmes harcelées. Ils ne doivent pas pouvoir tirer profit du sport féminin quand, clairement, ils méprisent celles qui le pratiquent ». Si rien n’est fait, « ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres femmes en paient le prix ».   

► À lire aussi : Abus sexuels et agressions dans le foot féminin: une pratique «systémique» aux États-Unis

Blinken en Colombie 

Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken était ce lundi en Colombie, au début de son voyage en Amérique latine qui doit le conduire au Chili et au Pérou. Il a rencontré le président Gustavo Petro au Palais présidentiel, pendant plus de deux heures. Une rencontre « cordiale », estime El Espectador, après de nombreuses autres, ces dernières semaines, entre Petro et des émissaires de Joe Biden ainsi que le Congrès américain - la Colombie, traditionnel allié des États-Unis, étant passé à gauche. « Les deux gouvernements sont en train de faire connaissance », estime une spécialiste, « ils cherchent des terrains de travail communs ». Ce lundi, raconte La Republica, lors d'une conférence de presse commune, « Anthony Blinken a parlé de Gustavo Petro comme d’un leader mondial en matière de lutte contre le changement climatique ». Il a également, souligne El Tiempo, affirmé que les États-Unis appuyaient « fermement » son approche globale de lutte contre la drogue - il dénonce « l’échec de la guerre contre la drogue ». Mais lorsque Gustavo Petro a estimé que la présence de Cuba sur la liste de promoteurs du terrorisme était une injustice, alors que La Havane a aidé la Colombie à atteindre la paix, là, Anthony Blinken « est resté prudent », expliquant que les États-Unis avaient « des critères et des lois clairs » pour ce qui est de l’élaboration de la liste.