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À la Une: Emmanuel Macron en visite à Washington

La visite du président français ne fait pas vraiment la Une de la presse, mais quelques articles analysent toutefois les relations entre Washington et Paris. À commencer par celles entre les deux présidents qui sont excellentes, en tout cas selon une anecdote rapportée par le site de la chaîne CNN. Lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Joe Biden et Emmanuel Macron se sont parlé pendant 45 minutes, alors que leurs conseillers avaient planifié à peine 10 minutes. Et si les entourages respectifs n’avaient pas insisté pour mettre un terme à la conversation, ils auraient pu discuter encore pendant des heures, explique un responsable de la Maison Blanche à CNN.

Oublié donc les semaines tumultueuses qui ont suivi l’annonce, l’année dernière par Washington, d’une nouvelle alliance, AUKUS, avec l’Australie et le Royaume-Uni. Ce qui avait suscité l’ire de la France qui se voyait tenue à l’écart de la stratégie américaine pour la région clé Asie-Pacifique et perdait, au passage, un gros contrat pour vendre des sous-marins à l’Australie. Mais la guerre en Ukraine a rapproché les deux pays, explique CNN. Selon le New York Times, cette visite d’État « marque le retour de la relation transatlantique comme le pivot de la stratégie américaine dans le monde ». Pour l’instant, ajoute le journal, le président français reste le meilleur interlocuteur européen des États-Unis. Le Royaume-Uni s’est marginalisé avec le Brexit et le chancelier allemand Olaf Scholz n’a pas encore atteint cette autorité européenne dont bénéficiait Angela Merkel.

► À lire aussi: Emmanuel Macron aux États-Unis pour célébrer l’alliance franco-américaine

Verdict contre le fondateur de la milice Oath Keepers

La presse américaine titre ce matin sur le verdict prononcé contre plusieurs membres d’une milice d’extrême droite, les Oath Keepers. Leur fondateur Stewart Rhodes et une autre personne ont été reconnus coupables de « sédition ». Ils ont participé à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Selon le journal en ligne Daily Beast, ce verdict représente une victoire pour les procureurs qui enquêtent depuis bientôt deux ans sur l’attaque du Capitole. Daily Beast relève aussi la réaction surprenante des proches de Stewart Rhodes qui se félicitent de la décision de justice. Son épouse se dit heureuse que son mari, pour la première fois dans sa vie, doive « assumer les conséquences de ses actes ». Et son fils a tweeté, en anticipation de la peine qui sera prononcée au printemps de l’année prochaine : « Happy new year to you… IN JAIL ! » (« Meilleurs vœux pour l’année prochaine en prison ! »)

► À lire aussi : Assaut du Capitole: le chef d'une milice d'extrême droite reconnu coupable de «sédition»

Vivre avec les gangs en Haïti : témoignages

Les habitants des quartiers sous l’emprise des gangs vivent un véritable enfer. Les témoignages sont rares, en voici quelques-uns publiés par le site Ayibopost. Le journal d’investigation relate la tragédie d’un couple qui vivait à Cité Doudoune, dans la commune de Croix-des-Bouquets, dans la banlieue est de Port-au-Prince. Un quartier contrôlé par le gang 400 Mawozo. Gilbert Bernard et Roselène Gelin étaient surnommés le « couple amoureux », ils allaient célébrer 27 ans de vie commune l’année prochaine. 

Mais leur destin a brutalement changé le 13 novembre. Des hommes armés et cagoulés s’introduisent dans leur maison, les enlèvent et menacent de les tuer s’ils ne leur livrent pas leur fils, Ernandez Bernard. En fait, le chef de gang des 400 Maworo, Dominique, l’accuse d’être un espion et d’avoir donné des informations à la police. Mais les parents refusent de dire où se trouve leur fils. « Moins d’une dizaine de minutes après leur capture, ils sont tués puis brûlés », raconte un témoin à Ayibopost.

Comme précise le journal, les membres des gangs refusent de remettre les cadavres des victimes à leurs proches. Selon Ayibopost, le « meurtre brutal du couple plonge les résidents de Cité Doudoune encore plus dans la peur ». Plusieurs familles ont décidé de s’enfuir pour échapper à la violence des gangs. Quant à Ernandez Bernard et le reste de sa famille, ils se cachent.  

Les quartiers toujours sous emprise des gangs armés

Une journaliste américaine a récemment accompagné la police haïtienne lors de ses patrouilles à Port-au-Prince. Malgré les efforts qu’elle déploie, elle n’arrive toujours pas à prendre le contrôle de ces quartiers sous emprise de ces bandes armées. Son reportage est à lire dans le New York Times. Les policiers se déplacent dans des véhicules blindés, mais n’en sortent pas, de peur d’être pris pour cible. Le chef de la police Frantz Elbe qualifie la récente offensive de ses troupes contre les gangs armés de succès. « C’est un signe d’espoir », dit-il à la journaliste du New York Times. Un espoir qui visiblement n’est pas partagé par la population qui continue de fuir le pays.

Et justement, cette migration inquiète fortement le grand voisin au Nord, les États-Unis. Washington craint qu’une crise humanitaire aigüe ne pousse des milliers d’Haïtiens à tenter de quitter leur pays. Parmi eux, le nombre de personnes interceptées par les garde-côtes américains a quadruplé par rapport aux années précédentes, écrit le journal. Du coup, certains responsables américains sont en faveur d’une force d’intervention en Haïti, mais sans impliquer les États-Unis eux-mêmes dans cette opération. Et qu’en pensent les Haïtiens ? Le New York Times a recueilli plusieurs témoignages, dont celui du docteur Morquette qui vit désormais à l’hôpital, car le trajet vers son domicile est devenu trop dangereux. « Je n’aime pas les interventions étrangères, mais c’est une question de survie. Nous n’avons plus d’autres options ».

► À écouter aussi : Le journal d'Haïti