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À la Une: en Haïti les manifestations très suivies aux Gonaïves, à Cap Haïtien et à Port-au-Prince

Aux Gonaïves, « les barricades enflammées et les tessons de bouteilles sont éparpillés partout en donnant à la cité l’aspect d’une ville assiégée par la guerre », juge Le Nouvelliste. « L’ancien chef rebelle des mouvements de 2004 contre l’ancien président Jean Bertrand Aristide, Wilfort Ferdinand dit Ti Will, escorté de plusieurs sympathisants, était à la tête de la manifestation », relève Gazette Haïti. Dans sa déclaration, Ti Will parle d’un mouvement « pacifique », mais menace, rapporte Le Nouvelliste : si le Premier ministre Ariel Henri « refuse de partir, le Grand Nord sera coupé du reste du pays et nous le ferons militairement en faisant appel à tous les anciens soldats de 2004 ».  

À Cap-Haïtien, des manifestants arboraient, sous un soleil de plomb, « des drapeaux noir et rouge, mais également celui de la Russie ». Le Nouvelliste note que là, c’est à l’initiative du parti Pitit Desalin que les manifestants ont marché - son chef Moïse Jean-Charles a, lui aussi, demandé le départ d’Ariel Henri, et réclamé des excuses au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres « pour avoir comparé les mouvements de protestation dans le pays à l’action des gangs ». « À la fin de cette marche, dispersés par des tirs et des jets de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, des manifestants ont vandalisé le seul supermarché du genre de la ville ».  

Lacrymogènes également sur l’autoroute de Delmas, près de Port-au-Prince, où, raconte Rezonodwès, « une foule immense a déferlé sur l’autoroute de Delmas », le long de laquelle « les protestataires ont dressé des barricades de pneus enflammés ». Plusieurs personnes auraient été « touchées par des balles réelles tirées par la police ». Le chef de gang Jimmy Cherizier, rapporte Le Nouvelliste, « a appelé le Premier ministre Ariel à fuir, comme l’avait fait Ashraf Ghani, face aux talibans, en Afghanistan, pour éviter un bain de sang ». 

Silence d’Ariel Henri

« Ariel Henri, son ministre de la Justice, de l’Intérieur, son chef de la police se sont emmurés dans le mutisme », note Le Nouvelliste : « La dernière mesure ou compréhension de la situation a été donnée par le chancelier Jean-Victor Généus, pour qui “globalement, la situation est sous contrôle” ». Des propos tenus ce lundi et très critiqués ce mercredi, lors de manifestations qui devraient continuer ce jeudi : car, si selon Gazette Haïti, les syndicalistes ont levé la grève, ils « appellent la population à manifester le 29 et le 30 contre le gouvernement ».

L’ouragan Ian frappe la Floride

« Un véritable déluge sur la côte », titre en Une le New York Times, avec « des vents allant jusqu’à 240 kilomètres-heure ». Deux millions et demi de personnes n’ont plus d’électricité, complète USA Today, qui reproduit la photo d’une impressionnante tornade noire qui s’enroule entre terre et mer. Dans le journal, Jim Davis témoigne : une tornade est passée dans le hameau où il résidait, près de Delray Beach, arrachant les toits et retournant les véhicules : « Quand j’ai ouvert ma porte, je n’avais plus d’appartement ». Le Miami Herald note que les ouragans de catégorie 5 sont rares aux États-Unis, mais trois des quatre qui les ont touchés depuis qu’ils sont recensés ont frappé... la Floride. De son côté, le Washington Post interroge les cartes, et constate que depuis les années 1970, des millions de personnes ont voulu habiter plus près de la mer – et de la plage, « ce qui a un prix » : elles étaient hier en plein sur le chemin de Ian. 

Insultes et expulsions présidentielles au Nicaragua

Au Nicaragua, le président Daniel Ortega continue de s’en prendre à l’Église catholique, avec cette attaque « frontale », note La Prensa : ce mercredi, le président était « furibond », parlant de l’Église comme d’une « dictature parfaite » car ni le pape, les cardinaux ou les curés ne sont élus. Une attaque qui intervient, rappelle le journal, « deux semaines après que le pape François a dit qu’il y avait un dialogue avec la dictature, sans pour autant se risquer à critiquer le gouvernement du Nicaragua, alors que l’évêque de Matagalpa et sept prêtres sont prisonniers et des dizaines d’autres ont été obligés de s’exiler. » L’évêque auxiliaire de Managua, en exil depuis 2019, a d’ailleurs réagi après les déclarations présidentielles : « Quelle ignorance, quels mensonges, quel cynisme : un dictateur qui donne des leçons de démocratie ».

Daniel Ortega qui a aussi ordonné l’expulsion de l’ambassadrice de l’Union européenne, pour cause, selon les sources deConfidencial, « d’ingérence et de non-respect de la souveraineté nationale » de la part de l’Union européenne. Lundi, rappelle le journal, Charles Michel, le délégué de l’UE devant l’ONU, avait « appelé le régime de Daniel Ortega et Rosario Murillo à “rendre la souveraineté du Nicaragua à son peuple” et à “restaurer la démocratie” dans un pays où sont systématiquement violés les droits de la population ».