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À la Une: «La main-d’œuvre haïtienne est primordiale pour la République dominicaine»

« Dire au pays que les secteurs de l’agriculture et du bâtiment peuvent survivre sans les Haïtiens serait mentir aux Dominicains, donc je ne le fais pas », a déclaré le ministre dominicain de l’Agriculture. Limber Cruz, cité par El Nacional, a souligné que « les Dominicains ne veulent plus travailler la terre. Notre pays dépend donc de la main-d’œuvre haïtienne ». Le ministre a également souligné que les Haïtiens ne pouvaient pour la plupart pas arrivés avec des papiers en règle « en raison de la situation chaotique dans leur pays », rapporte de son côté El Nuevo Diario.

Ces paroles tranchent clairement avec l’actuelle campagne d’expulsions massives d’Haïtiens de la République dominicaine. Selon le quotidien Diario Eco Limber Cruz serait en train de « faire pression sur les autorités migratoires dominicaines pour qu’elles cessent les rapatriements et régularisent massivement les ressortissants haïtiens ».

► À écouter aussi : «Une chasse aux Haïtiens» organisée en République Dominicaine

Le Chili et la Bolivie trouvent un accord sur le statut du fleuve Silana

Après des années de litige, le Chili et la Bolivie ont finalement trouvé un accord sur le statut du fleuve Silala. La Tercera rappelle aujourd’hui les raisons à l’origine de la dispute : le Silala prend source en Bolivie, mais traverse la frontière avec le Chili sur huit kilomètres. Evo Morales, à l’époque président de la Bolivie, avait menacé de réduire le débit du fleuve dans le secteur chilien et d’imposer au pays voisin des frais pour l’utilisation de ses eaux. Les deux nations avaient porté l’affaire devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye.

Finalement, c'est la CIJ qui a annoncé ce jeudi un accord entre le Chili et la Bolivie au lieu de statuer sur le litige : « Il ne fait pas de doute que le Silala est un cours d’eau international. Et les deux pays l’ont reconnu comme tel ».

« Le tribunal de La Haye donne raison au Chili », titre El Mercurio puisque c’était en effet la position chilienne sur laquelle les deux voisins se sont finalement entendus. « Cet arrêt est très important pour les intérêts chiliens », se félicite aussi La Tercerra, « car notre objectif était d’obtenir une garantie juridique sur l’utilisation des eaux du Silala ».

► À lire aussi : La Bolivie et le Chili mettent fin à leur différend sur le fleuve Silala

Preuve de l’importance de ce litige pour les Chiliens : après l’annonce de la Cour internationale de Justice, leur président s’est adressé à la nation. Gabriel Boric a dit la satisfaction de son pays et surtout son souhait d’aller de l’avant dans la relation bilatérale entre la Bolivie et le Chili. « Aujourd’hui, a déclaré le chef de l’État chilien, nous pouvons nous concentrer sur ce qui nous unit et non sur ce qui nous sépare, renforçant ainsi la coopération pour contribuer au développement de nos pays et de nos peuples ».

Son homologue bolivien n’a pas pris la parole, mais s’est exprimé sur les réseaux sociaux, rapporte le journal Soy Chile. Selon Luis Arce, la Cour internationale de Justice « ratifie les droits sur les eaux du Silala et la souveraineté » de la Bolivie.

Cette position officielle est loin de faire l’unanimité. « C’est un trait très bolivien de présenter une défaite comme une victoire », fait remarquer Pagina Siete. Le comité civique de Potosi, une instance créée dans les années 1970 pour défendre les intérêts de ce département bolivien riche en ressources naturelles, parle même de « trahison ». Selon sa présidente, citée par Correo del Sur, l’ex-président Evo Morales et son entourage politique « étaient censés défendre notre souveraineté et ne l’ont pas fait ». Un avis partagé par de nombreux élus de « l’Assemblée nationale qui ont, eux aussi, remis en question la stratégie bolivienne devant la Cour internationale de Justice », écrit de son côté El Diario : « Et pour l’ancien président Carlos Mesa, la décision concernant le fleuve Silala met en évidence "l’improvisation et l’irresponsabilité" dans la gestion de la politique étrangère bolivienne ».