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À la Une: le Haut Conseil de la Transition en place en Haïti

Le Haut Conseil de la Transition est « enfin installé », écrit Le Nouvelliste. Le journal rappelle que le HCT a été « mis en place par l’accord du 21 décembre, financé et porté à bout de bras par la communauté internationale ». Trois grands chantiers l'attendent : la révision de la Constitution, le renforcement du système judiciaire et la formation du Conseil électoral provisoire.

Mais Le National précise que, lors du discours qu’il a prononcé en installant le HCT dans les locaux du ministère du Commerce et de l’Industrie, le Premier ministre Ariel Henry a reconnu que « la complexité de la conjoncture ne favorise pas la réalisation d’élections dans l’immédiat ». Ariel Henry et ses nouveaux alliés « ont le champ libre pour dérouler leurs actions », estime Frantz Duval dans son éditorial : « Plus rien ne les arrête. Les prochaines victoires seront les leurs. Ils seront aussi comptables des ratés et des défaites. »

Mirlande Hyppolite Manigat, l'une des membres du HCT, a d’ailleurs appelé les non signataires du HCT à se joindre à eux.  

En Équateur, les résultats s’affinent pour les élections locales et le référendum de dimanche

Selon les résultats, qui ne sont pas tous connus, c’est un grand coup (au sens négatif du terme) pour le PSC, le parti social-chrétien allié au président Lasso, écrit El Universo. Le mouvement Révolution citoyenne, qui soutient l’ancien président de gauche Rafael Correa, a remporté les mairies de la capitale, Quito, de peu, avec 25%, précise le journal, et de la deuxième ville du pays, le port de Guayaquil, plus nettement, avec presque 40%. « Le "correisme" se renforce dans sept provinces », renchérit El Mercurio.  

« Le peuple équatorien a favorisé avec son vote le "correisme" et ses collaborateurs qui », rappellent El Comercio, « ont été nombreux à être condamnés pour corruption » ; et dans le référendum, il « s'est opposé à l’extradition des trafiquants de drogue ». L’éditorialiste estime que « les partis politiques ont perdu leur base idéologique, aujourd’hui priment les intérêts élitistes, l’ambition, la vanité : l’époque où les idéaux unifiaient toutes les strates sociales ont disparu ».  

Le président Laso, repris par Expreso, parle lui d’un « appel du peuple au gouvernement », et affirme que « le bien-être futur de l’Équateur ne passait pas et ne passe pas exclusivement par le référendum ». 

Séisme en Turquie : les États-Unis, le Salvador et le Mexique envoient de l’aide 

« Le bilan du tremblement de terre augmente », titre en Une le Wall Street Journal. « Une région meurtrie creuse pour trouver des survivants », titre, toujours en Une, le New York Times, qui publie trois photos de sauveteurs s’affairant, de jour comme de nuit, sur des montagnes de décombres.

Une des photos montre un enfant allongé sur une civière, qui passe de mains en mains. Et il reste peu de temps pour trouver des survivants, écrit le journal : « Typiquement, cela ne se fait que dans les trois jours qui suivent un tremblement de terre », explique un expert. 16 000 sauveteurs ont été déployés en Turquie, « et ils doivent travailler dans un froid glacial ». Le président Biden, écrit le Wall Street Journal, « envoie des équipes pour aider les autorités à faire face aux retombées du séisme » : « soutenir la recherche de survivants et aider les blessés et les déplacés ». 

En Amérique latine, le Mexique, écrit Excelsior, envoie « un avion des Forces aériennes, avec à son bord des sauveteurs et une équipe spécialisée ». « Toute l’aide nécessaire » doit aussi venir du Salvador, promesse du président Nayib Bukele dans Diariocolatino. Le journal brésilien Estadão de São Paulo précise que, plus largement, « l'aide internationale devrait arriver dans les deux pays (Syrie et Turquie) mardi ». Car il ne faut pas oublier la Syrie : Estadão a interrogé Sébastien Gay, chef de mission pour Médecins sans frontières dans le pays. Il explique que les établissements de santé du nord de la Syrie sont débordés, le personnel médical travaille « 24 heures sur 24 pour répondre au grand nombre de blessés ».

Salman Rushdie dans le New Yorker

L’écrivain Salman Rushdie a accordé au New Yorker la première interview depuis l’attentat dont il a été victime. Le romancier d’origine indienne, naturalisé américain, vit à New York. Une fatwa pèse sur la tête de l’auteur des Versets sataniques depuis des dizaines d’années. L’an dernier, il a subi une agression au couteau, à la suite de laquelle il a perdu l’usage d’un œil et d’une main.

L’article est d’ailleurs accompagné d’une photo de l’écrivain, en noir et blanc ; le verre droit de ses lunettes est noir. Salman Rushdie explique écrire « avec beaucoup de difficulté » : « je m’assieds pour écrire, et rien ne se passe ». Lorsqu’il écrit, il efface tout le jour suivant, parlant de « stresse post-traumatique ». Mais il pense à écrire une suite à son autobiographie, Joseph Anton, qui était racontée à la troisième personne.

Cette fois, il ne s’agirait plus d’un de ses habituels romans-fleuves, quelque chose de plus « microscopique » pour parler de l’attaque. Et à la première personne : « Je pense que quand quelqu’un enfonce un couteau dans votre corps, c’est une histoire à la première personne ».