Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

À la Une: les États-Unis sur le point d’alléger les sanctions contre le Venezuela?

C’est une information exclusive du Wall Street Journal, publiée en Une du journal ce jeudi. Les États-Unis seraient sur le point d’assouplir les sanctions contre le Venezuela, pour permettre à la compagnie pétrolière américaine Chevron d’y relancer ses opérations. En échange, cet accord « obligerait Caracas à entamer des pourparlers avec les opposants politiques, dans le but d’organiser des élections libres en 2024 ». Le journal indique que Wall Street fait pression sur l’administration Biden depuis plusieurs mois pour qu’elle lève ces sanctions.

Les plus sévères remontent à 2019, lorsque les États-Unis et ses alliés avaient déclaré que le chef de l’opposition Juan Guaidó était le président légitime du Venezuela. Ces sanctions ont encore amoindri une production de pétrole déjà limitée en raison « du sous-investissement, de la corruption et de la mauvaise gestion » de l’administration vénézuélienne. Cet allègement imminent des sanctions « suscite la fureur de certains des ennemis les plus farouches du régime » vénézuélien et pourrait aussi « être impopulaire parmi certains membres de l’administration » à Caracas.

► À lire aussi : À la Une: le Venezuela veut retrouver son rôle de puissance pétrolière

Colère de la Maison Blanche après la décision de l’Opep

Le Wall Street Journal rappelle que ces « pourparlers entre les responsables américains et vénézuéliens se déroulent discrètement depuis le mois de mars au moins, mais ont pris de l’ampleur lorsque le Venezuela a libéré samedi six citoyens américains et un résident permanent américain qui avaient été emprisonnés (...). En échange, les États-Unis ont libéré deux hommes - des neveux de la première dame vénézuélienne Cilia Flores - qui avaient été condamnés pour trafic de drogue ».

Cet accord possible avec les autorités vénézuéliennes intervient au moment où l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) décide d’une coupe drastique des quotas de production. Un coup dur pour Joe Biden, « moins de trois mois après sa visite en Arabie saoudite », souligne le Wall Street Journal. Pour la Maison Blanche « il est clair que l’Opep s’aligne sur la Russie ». Cette décision « pourrait être synonyme d’une plus grande souffrance à la pompe pour les automobilistes américains juste avant les élections de mi-mandat », s’inquiète le quotidien économique. « En réponse, le président américain a ordonné le déblocage de 10 millions de barils de pétrole de la réserve stratégique de pétrole des États-Unis », mais il y a peu de chance, selon le journal, que cela joue véritablement sur les prix.

► À lire aussi : Washington et Caracas s'échangent des détenus, dont deux neveux de la Première dame du Venezuela

Équateur : qui contrôle les prisons ?

En Équateur, la police nationale a finalement « rétabli le contrôle » à l’intérieur d’une prison de la banlieue de Guayaquil. Le dernier bilan de ces nouvelles émeutes, qui ont touché mercredi le Pénitencier du Litoral, fait état de « 18 détenus blessés, 5 policiers blessés et 5 détenus tués ». Ces nouveaux « incidents », pour reprendre encore une fois les termes de la police, se déroulent deux jours après le massacre de 16 prisonniers dans une autre prison. « Ces dernières années, près de 450 prisonniers ont été tués », « des crises carcérales sans peines ni coupables », dénonce le journal La Hora. « Pourquoi l’État ne parvient-il pas à reprendre le contrôle ? » des prisons depuis deux ans, renchérit El Universo.

Un ancien directeur de prison témoigne dans le journal : c’est tout un système qui, selon lui, s’est « peu à peu déformé au point que les détenus en sont venus à contrôler les prisons ». Pas de poursuites ou des poursuites qui n’aboutissent pas, une police qui n’intervient pas ou avec beaucoup de retard dans ces établissements, mais qui réprime en revanche les manifestations de proches de détenus qui demandent des nouvelles. C’était le cas mercredi à Guayaquil, raconte El Universo. Le journal précise que « deux cameramen et un journaliste ont aussi été attaqués au gaz lacrymogène par des policiers ».

Retour des vols commerciaux entre la Russie et Cuba

Les vols directs de Nordwind Airlines entre Moscou et les stations touristiques de Varadero et de Cayo Coco, à Cuba, ont repris. Les avions « passent par le pôle Nord » pour contourner l’espace aérien de l’Union européenne qui leur est interdit en réponse à la guerre en Ukraine, indique le média d’opposition cubain 14ymedio. Le nouveau plan de vol est « beaucoup plus long » aujourd’hui, « à travers les mers de Barents et de Norvège jusqu’à l’Atlantique Nord ». « Trois heures de voyage supplémentaire et beaucoup de carburant » en plus, souligne 14ymedio.