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À la Une: les funérailles de l'Afro-Américain Tyre Nichols

Les funérailles de l’Afro-Américain Tyre Nichols se tiennent ce mercredi 1er février 2023 dans la ville de Memphis. Son passage à tabac par cinq policiers, eux aussi Afro-Américains, a choqué les États-Unis.

« La vidéo filmée par la caméra corporelle de l'un des policiers est d'une telle violence qu'on est tenté de détourner le regard », avoue le Houston Chronicle. « Si les caméras corporelles avaient été saluées comme une mesure cruciale pour la responsabilisation de la police, la mort de Nichols est un rappel brutal de leurs limites », poursuit l'éditorialiste. « Le simple fait de regarder la vidéo de la mort violente de Tyre Nichols ne rendra pas nos rues plus sûres ni nos policiers plus performants dans leur travail. Nous ne pouvons qu'espérer qu'elle déclenche des conversations au sein des familles, dans les salles de classe, les mairies, les capitales d'État et enfin dans les couloirs du Congrès. »

Et de son côté, le Philadelphia Inquirer conclut : « ​​​​​​​Jusqu'à ce que la pression publique et politique impose un changement systémique, les meurtres commis par des policiers américains continueront. »

Quatre suspects dans l’assassinat du président haïtien transférés d’Haïti en Floride 

À 14h cet après-midi, trois Américano-Haïtiens et un Colombien comparaîtront pour la première fois devant la juge du tribunal fédéral de Miami. Il s'agit de James Solages, Joseph Vincent, Christian Emmanuel Sanon et German Rivera Garcia. Tous les quatre étaient détenus dans la principale prison en Haïti, le pénitentiaire national, avant d'être extradés, mardi 31 janvier, en Floride. Ces hommes sont accusés par les autorités américaines de « conspiration en rapport avec l'assassinat de Jovenel Moïse », rapporte le Miami Herald. Cela fait désormais sept personnes qui se trouvent derrière les barreaux aux États-Unis en lien avec l'assassinat du président haïtien.

Haïti enterre ses policiers morts dans la lutte contre les gangs armés 

Les funérailles des trois agents tués le 20 janvier à Pétion-Ville ont eu lieu hier. Et « ​​​​​​​la PNH s'apprête à rendre sans doute un dernier hommage, même sans les cadavres, aux policiers tués la semaine dernière à Liancourt », rapporte Le Nouvelliste. Face à l'emprise des gangs, écrit de son côté Le National, « la population a suivi avec une certaine compassion les manifestations de policiers un peu partout dans le pays qui affirment haut et fort "qu’ils ne veulent plus aller à la boucherie". On les comprend. Mais on ne peut s’empêcher de se demander qui assurera désormais la défense de nos vies et de nos biens s’ils jettent l’éponge. »

« ​​​​​​​La police, incapable de nous protéger et de se protéger, symbolise l'état de nos institutions », estime de son côté Le Nouvelliste.

La Jamaïque propose son aide à Haïti 

C'est ce que rapportent plusieurs journaux jamaïcains ce mardi, dont le Jamaica Observer. La Jamaïque se dit profondément préoccupée par la gravité de la crise haïtienne.

« ​​​​​​​La Jamaïque réitère sa disponibilité pour soutenir un effort international en réponse à la détérioration de la situation d'urgence en Haïti. Aussi bien notre armée que notre police ont été averties de cette possibilité de soutien et ont commencé à se préparer à une telle éventualité », a déclaré le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, mardi 31 janvier devant le Parlement. « Le gouvernement jamaïcain est également disposé à accueillir nos frères et voisins haïtiens ici à Kingston pour des négociations constructives entre dirigeants politiques haïtiens et membres de la société civile, si tel était leur souhait », a fait savoir le chef du gouvernement jamaïcain. 

Lundi 30 janvier, dans une interview accordée au Miami Herald, le vice-président du Salvador, Félix Ulloa, avait, lui aussi, proposé l'aide de son pays à Haïti : le Salvador, lui-même en pleine guerre anti-gang, pourrait envoyer des experts à Port-au-Prince pour établir un plan de lutte contre l'insécurité. 

Au Salvador, le président Bukele inaugure une nouvelle méga-prison 

C'est avec une mise en scène grandiose et retransmise en direct sur les télévisions et chaînes de radio que Nayib Bukele a inauguré mardi 31 janvier « le centre de confinement du terrorisme » - tel est son nom officiel - « pièce maîtresse dans la lutte contre les gangs armés ».

Selon le vocabulaire employé par le gouvernement salvadorien, il s'agit là de « la plus grande prison d'Amérique latine », capable d'enfermer « 40 000 gangsters présumés », rapporte le quotidien El Salvador. Ce centre de détention a été construit en rase campagne, près de Tecoluca, au sud-est de la capitale, San Salvador. Et il sera surveillé jour et nuit par 250 policiers et 600 soldats.

Selon le journal Diario de Hoy, il n'est pas clair quand auront lieu les premiers transferts de prisonniers dans cette nouvelle prison. L'état d'exception, très critiqué par les défenseurs des droits de l'homme, permet au gouvernement salvadorien de détenir des suspects sans ordonnance juridique. Le gouvernement de Nayib Bukele a arrêté plus de 60 000 bandits présumés depuis le début de sa guerre contre les gangs armés.