Niger
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

À la Une: quel action concrète de la communauté internationale pour Haïti?

Le Nouvelliste rapporte « plusieurs blessés par balles lors d’un affrontement entre les forces de l’ordre et des manifestants à Hinche ». Tandis que « la route principale reliant Hinche à plusieurs autres villes du haut Plateau central » est toujours coupée. La presse revient aussi bien sûr sur cette évasion des détenues de la seule prison pour femmes du pays. « L’institution la mieux armée de la République n’avait plus les moyens de communiquer avec ses troupes sur le terrain », commente interloqué le rédacteur en chef du Nouvelliste. Les blocages des derniers jours ont « mis à plat son réseau de communication interne ».

Et l’éditorialiste de détailler : « le plus grand centre de stockage de produits pétroliers du pays est inaccessible depuis des jours. Des écoles par dizaines ont été pillées. Un important poste de douane attaqué. Des succursales de banque vandalisées. Les plus importantes ONG sont pillées. Des villes de province sont coupées du reste du pays ». Pour Le Nouvelliste, « le gouvernement en place, ses opposants et ses alliés de la communauté internationale se cachent derrière leur petit doigt quand il faut chercher des solutions ». Le quotidien haïtien ajoute : « La question n’est plus : y a-t-il un pilote dans le cockpit de l’avion Haïti ou une tour de contrôle pour nous éviter la catastrophe, mais qui sont ces zombies riches et puissants qui nous mangent notre avenir ? Qui sont ces acteurs politiques d’un nouveau genre que même les USA ou le Canada évitent de dénoncer ouvertement ? »

Biden sur Haïti devant l’ONU : « un crachat dans le vent »

Les États-Unis et le Canada co-organisent ce vendredi à New York un évènement destiné aux donateurs pour collecter des fonds pour la police nationale haïtienne. Pour l’éditorialiste du Miami Herald, Joe Biden « n’a pas été à la hauteur » lors de son adresse à l’Assemblée générale de l’ONU mercredi. Il a bien mentionné la situation chaotique en Haïti : « initiative inattendue et bienvenue », commente le journal. Mais « la reconnaissance publique par Biden des malheurs d’Haïti est un crachat dans le vent ». Le Miami Herald réclame une action réelle et immédiate.

« Le plan des États-Unis et du Canada visant à renforcer la police nationale haïtienne (...) ne va pas assez loin » pour une crise qui dépasse aujourd’hui les frontières d’Haïti. Elle se répercute sur la République dominicaine, mais aussi à Miami, « où les membres de la diaspora ont peur de se rendre dans leur pays d’origine de crainte d’être pris en otage par un gang ou tués dans la rue ». « Le gouvernement américain a le pouvoir de faire la différence », martèle le journal, « ou au moins de donner aux Haïtiens un peu de répit pour se regrouper », en envoyant des troupes sur le terrain, en luttant contre la corruption avec arrestations et sanctions, ou en imposant des discussions entre Haïtiens. Ce que le pays « ne peut plus faire, c’est rester les bras croisés et regarder les Haïtiens souffrir pendant que leur pays brûle ».

Équateur : fini les féminicides

C’est le cri en une de la presse équatorienne ce vendredi. El Comercio affiche en Une une large photo de Maria Belen Bernal, l’avocate de 34 ans retrouvée morte après avoir disparu dans une école de police de Quito, où elle était venue rendre visite à son mari. Ce dernier, en fuite, est le principal suspect. « Une enquête est en cours sur la responsabilité d’au moins 12 autres policiers », note La Hora. L’affaire a profondément choqué le pays. Le président Guillermo Lasso l’a d’ailleurs mentionnée devant l’ONU cette semaine. « Une commission internationale arrivera lundi de Colombie pour accompagner l’enquête », indique El Universal.

Lors de la veillée funèbre, ses proches et plusieurs organisations féministes ont demandé « justice et la fin de l’impunité », écrit El Comercio.La Hora rappelle qu’une femme est « assassinée toutes les 28 heures parce qu’elle est une femme ». L’affaire s’ajoute aussi aux « cas de violence sexiste impliquant des policiers, qui bénéficient dans de nombreux cas de vides juridiques ». Par exemple, « une condamnation pénale ne constitue pas nécessairement un motif de licenciement, tant qu’un jugement définitif n’a pas été rendu ».

Cuba : pour ou contre le référendum de dimanche ?

Les Cubains votent dimanche par référendum sur un nouveau Code de la famille. Il autoriserait notamment le mariage homosexuel et la gestation pour autrui, et aussi « d’autres questions moins discutées qui (...) pourraient conduire à d’importantes améliorations », reconnait le média d’opposition 14ymedio :  « la fin du mariage des enfants, les soins aux personnes âgées », ou encore « la lutte contre les violences au sein de la famille ». La presse officielle se fait bien entendu le porte-voix du « oui » au référendum. « Le Code est simplement ce que nous sommes », titre le journal officiel Granma, qui fait le compte-rendu exhaustif de la rencontre entre des acteurs de la société civile et le Premier Secrétaire du Parti communiste, Miguel Diaz-Canel. Le Président de la République les a reçus et a invité les Cubains à « voter avec le cœur », titre CubaDebate.

Alors faut-il voter ? Et si oui, faut-il voter pour ou contre ? se demande 14ymedio qui expose différents points de vue. Dans le camp du « non », certains se demandent pourquoi le gouvernement soumet ces règles à un référendum, alors que tout le reste est imposé. D’autres évoquent un « pinkwashing », « après des décennies de répression et de travail forcé comme politique d’État contre la communauté LGBTQI+ ». En tout cas, « le gouvernement est confronté à la première élection qu’il pourrait perdre mais, comme le soulignent certains analystes, même dans ce cas, il s’est garanti une “assurance-vie”. Il suffira de dire que les idées réactionnaires, conservatrices et contre-révolutionnaires ont gagné. Même si cela signifie admettre que son pouvoir de convocation a diminué ».

Un séisme au Mexique, un tsunami dans le désert du Nevada

Pour finir, le Los Angeles Times publie une vidéo impressionnante. Le séisme de 7,6 sur l’échelle de Richter qui a frappé le Mexique lundi a provoqué un tsunami à plus de 2400 km de son épicentre ! Ce « tsunami du désert » s’est produit dans une grotte de la Vallée de la mort, une région désertique du Nevada. « Environ cinq minutes après le tremblement de terre », raconte le journal californien, « l’eau généralement calme au fond de cette grotte du parc national (...) a commencé à s’agiter contre la roche calcaire », avant de former des vagues de plus d’un mètre de haut.

Ces vagues ont duré environ trente minutes avant de se calmer. Rien d’inhabituel cependant : les tremblements de terre le long de la « ceinture de feu » du Pacifique qui atteignent ou dépassent une magnitude de 7 sont généralement enregistrés à cet endroit. Les dernières vagues dataient de 2019.