Une tempête politique vient d’émerger au festival international de film de Goa, en Inde. Lundi soir, le président israélien du jury a critiqué l’un des films indiens de la sélection, l'accusant d'être un instrument de propagande, révélant le malaise autour de ce long métrage perçu par certains comme islamophobe.
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Kashmir Files est l’un des films les plus controversés des derniers mois en Inde. Il relate les assassinats ciblés et l’exode des hindous du Cachemire qui ont eu lieu pendant le début de la guerre civile de cette région, il y a 30 ans. Mais il le fait en présentant tous les musulmans du Cachemire comme des terroristes anti-hindous, une vision exagérée, mais qui rejoint celle du parti hindouiste au pouvoir.
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Le gouvernement en a donc fait la promotion et aurait même fait pression pour que Kashmir Files soit présent au festival international de film de Goa, organisé par le ministère de la Culture. Un mélange des genres qu’a condamné le président du jury, l’Israélien Nadav Lapid, lors de la remise des prix. « Nous avons tous été perturbés et choqués par le film Kashmir Files, qui nous a semblé être un vulgaire film de propagande qui n’a pas sa place dans une section de compétition artistique d’un festival si prestigieux », a-t-il déclaré.
Tollé
Ce commentaire a fait l’effet d’une bombe. L'opposition du Congrès affirme que cela montre que la haine propagée par le gouvernement finit par être dénoncée.
L’ambassadeur israélien a vite dû condamner les propos de son ressortissant et apporté tout son soutien à l’équipe du film, comme s’ils étaient des représentants politiques indiens. Le réalisateur a quant à lui assuré que son film était basé sur une réalité historique indiscutable.
