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Allemagne: la coalition au pouvoir divisée sur l'accueil des objecteurs de conscience russes

Depuis l'annonce par Vladimir Poutine de la mobilisation partielle, la question de l'accueil des objecteurs de conscience russes divise la coalition au pouvoir en Allemagne.

Depuis l'annonce de la mobilisation partielle la semaine dernière, les tweets se sont multipliés au sein de la coalition allemande en faveur de l'accueil des objecteurs de conscience russes. Le ministère de l'Intérieur aux mains des sociaux-démocrates reste pourtant inflexible : pas question d'accueillir les fugitifs russes qui se trouvent déjà dans un pays tiers, comme la Turquie ou la Géorgie.

Le recrutement par la Russie de ses réservistes, mené par moments de manière chaotique, a poussé de nombreux Russes à fuir. Moscou a recensé 260 000 départs depuis la signature du décret de mobilisation par Vladimir Poutine le 21 septembre. Cet exode a été confirmé ce mardi par deux pays voisins, la Géorgie et le Kazakhstan. Près de 100 000 Russes y auraient trouvé refuge en une semaine. Un afflux est également observé aux frontières de la Finlande, où 17 000 Russes ont fui le week-end dernier.

Mais en Allemagne, les procédures de l'asile politique sont claires, rappelle notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. Elles prévoient que la demande doit être déposée depuis l'Allemagne, un principe qui ferme de facto la porte aux objecteurs de conscience russes, alors que les liaisons aériennes directes sont coupées entre les deux pays. Au-delà des messages de sympathie, l'Allemagne redoute que des espions ne se mêlent à un potentiel flot de réfugiés russes. Berlin se contente donc d'entrouvrir la porte. Depuis l'invasion de l'Ukraine, l'Allemagne n'a accueilli que quelque 450 opposants au régime de Vladimir Poutine, triés sur le volet.

Au sein de la coalition, pourtant, les Verts et les Libéraux demandent au gouvernement d'assouplir sa position. Pour la ministre, c'est à 27, au sein de l'UE, qu'il faudra trouver une solution.