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Au sommet de l'OCS, le soutien à la Russie montre ses premières limites

Lors de ce sommet de l'OCS, les leaders de pays aux relations tendues avec les États-Unis ont affiché à Samarcande leur proximité et leur volonté de faire contrepoids à l'Occident, mais des tensions vis-à-vis de l'engagement militaire de Moscou en Ukraine ont aussi fait leur apparition.

Avec notre correspondante à Moscou, Anissa El Jabri

Recep Tayyip Erdogan, Ilham Aliev, Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko assis ensemble, hilares autour d'une table bien garnie avec leurs conseillers debout derrière eux. Les dirigeants de la Turquie, de l'Azerbaïdjan, de la Russie et de la Biélorussie ont partagé un moment de détente à Samarcande. C'est l'une des photos les plus commentées de ce sommet.

Autre symbole, les présidents chinois et russe côté à côte. Vladimir Poutine voulait montrer qu'il n'est pas isolé et qu'il fait partie d'une coalition qui fait bloc contre les États-Unis.

« L'heure n'est pas à la guerre »

En réalité, cette belle unité a montré ses premières limites lorsque le Premier ministre indien Narendra Modi a fait remarquer au président russe que « l'heure n'est pas à la guerre ». Vladimir Poutine, en référence à la présence de soldats russes en Ukraine, a d'ailleurs lui-même déclaré à son homologue chinois Xi Jinping : « Nous comprenons vos questions et vos préoccupations à cet égard ».

Le soutien de la Chine à la Russie est bien là, mais Pékin en reste au verbe et ne passe pas aux actes, refusant jusqu'ici toutes exportations de composants industriels ou de fournitures d'armes. Restait donc à Vladimir Poutine de montrer qu'il est sûr d'avoir la maîtrise du temps. « Nous ne sommes pas pressés », a-t-il dit face à la presse russe.