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Berlin et Paris scellent le réchauffement des relations avec un accord énergétique

La France et l'Allemagne ont multiplié depuis une semaine les rencontres et les déclarations pour mettre en avant leur bonne relation après les tiraillements des dernières semaines, notamment sur les dossiers énergétiques et de défense. Des différends qui avaient conduit à un report, sans précédent, du Conseil des ministres commun. Cette semaine, d'intenses activités bilatérales se sont clôturées, vendredi 25 novembre, par la visite à Berlin de la Première ministre Élisabeth Borne, aux côtés d'Olaf Scholz.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

La France et l'Allemagne veulent se tenir chaud et se serrer les coudes.

La déclaration commune sur la solidarité énergétique entre les deux pays doit montrer que Paris et Berlin, malgré les tiraillements des dernières semaines, peuvent parvenir à des accords.

Olaf Scholz et Élisabeth Borne sont à l'unisson. « Les amis s'entraident dans le besoin. Nous voulons mettre à profit notre relation pour le bien de nos pays, mais aussi de l'Europe », a expliqué le chancelier.

L'accord signé prévoit que la France aide l'Allemagne avec des livraisons de gaz ; cette dernière soutient sa voisine en lui fournissant de l'électricité, une mesure nécessaire en raison de l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires français.

La France et l'Allemagne ont besoin l’une de l’autre pour surmonter les tensions énergétiques.
C’est le sens de l'accord de solidarité que nous venons de conclure pour mettre en œuvre des échanges de gaz et d'électricité entre nos deux pays et agir ensemble dans le cadre de l’UE. pic.twitter.com/PY8KSMMzXA

— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 25, 2022

Mais des divergences demeurent sur des dossiers énergétiques, à commencer par le plafonnement du prix du gaz à l'achat que Berlin refuse et que Paris soutient.

Sur la réforme du marché de l'électricité, la Première ministre française a déclaré : « Nous devons aller plus loin », disant travailler « d'arrache-pied » à des solutions. Les réponses communes à apporter en Europe au plan massif d'investissement des États-Unis doivent encore être trouvées.

Et l'accord politique sur le projet d'avion de combat européen (SCAF) semble encore buter sur des difficultés entre les industriels Dassault et Airbus, même si Olaf Scholz s'est déclaré « confiant ».

►À relire : Sommet de l'UE : Entre la France et l'Allemagne, encore de l'eau dans le gaz