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Birmanie: deux ans après le coup d’État, la junte en quête de légitimité

Ce 1er février, cela fait deux ans que les militaires ont pris le pouvoir en Birmanie, emprisonnant l’icône de la démocratie Aung San Suu Kyi et entraînant une guerre civile brutale qui a fait plus de 2 800 morts et 13 000 civils derrière les barreaux. Des élections sont censées se tenir cette année dans le pays.

Demandez à n’importe qui dans la rue, on vous répondra la même chose : le général Min Aung Hlaing se voit déjà président, rapporte notre correspondante à Rangoun, Juliette verlin. En Birmanie, deux ans après le coup d’État et l’installation de son administration militaire, celui qui s’est autoproclamé Premier ministre a l’air de suivre la Constitution à laquelle il tient tellement, qui le pousse à enfin lever l’état d’urgence dans le pays, et à organiser des élections dans les six prochains mois. La plupart des partis pro-démocratie refusent de participer, donc la victoire des partis pro-militaires semble inévitable. 

À Rangoun, le recensement de la population est presque terminé, et l’administration en profite pour vérifier si les familles n’hébergent pas un ou deux opposants politiques. La vie a repris tant bien que mal, le prix des denrées alimentaires a doublé en deux ans, mais les salaires sont restés les mêmes.

L’anniversaire du coup d’État est vécu avec morosité, et une partie de la population a décidé, comme l’année dernière, de rester à la maison en une forme de protestation silencieuse.

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Tandis qu'à Rangoun règne une forme de résignation, le conflit armé se poursuit dans plusieurs régions du pays. Les villages des minorités ethniques sont encore régulièrement bombardés et incendiés.

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Le viol, une arme de guerre

À l'intérieur du pays, on compte plus d'un million de déplacés. De nombreuses femmes, engagées dans le mouvement de résistance, sont victimes de viols.

Le viol est utilisé comme une arme de guerre par les militaires, écoutez le témoignage de Nang Moët Moët, secrétaire générale de la Ligue des femmes birmanes.