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Burkina Faso: les autorités à la rencontre des routiers endeuillés

Au Burkina Faso, l’union des chauffeurs routiers du Burkina observe un arrêt de travail pour se recueillir, à la suite de l’attaque du convoi de ravitaillement de Djibo, attaqué à Gaskindé le 26 septembre dernier. Environ 70 membres des routiers manquent toujours à l’appel. Pour le moment, aucune information n'est disponible sur leur position. Les chauffeurs routiers se disent toujours déterminés à ravitailler les populations mais à une seule condition, la sécurité.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Trente-six heures d’arrêt de travail, bandeau noir devant le siège de leur syndicat, les chauffeurs routiers du Burkina observent un deuil, à la suite de l’attaque du convoi à Gaskindé le 26 septembre dernier.

Brahima Rabo, le président de l’union des chauffeurs routiers, ne cache pas son inquiétude face aux attaques contre les convois de ravitaillement. « Ce que nous déplorons, c'est que nous avons appris le retour des corps des militaires, mais nous, en tant que conducteurs routiers, nous n'avons pas [vu] le retour d'un seul corps. On n'a pas de nouvelles de nos corps. Sur les 207 véhicules qui ont fait le départ pour Djibo, [...] vous pouvez estimer que 70 personnes manquent à l'appel. »

Le secrétaire général du ministère des Transports et de la mobilité urbaine s’est rendu auprès de ces routiers en deuil. Jean-Claude Zongo soutient que les différents départements ministériels sont dans une dynamique de sécurisation des véhicules, surtout dans les zones à fort risque sécuritaire.

« Des mesures sont prises, d'autres mesures vont venir car au contact de la réalité, il faut se poser des questions, il faut se remettre en cause pour une meilleure réorganisation des escortes, affirme le secrétaire général. C'est véritablement une question urgente. »

Les chauffeurs routiers se disent toujours déterminés à ravitailler les populations, mais à une seule condition, un renforcement du dispositif de sécurisation des convois.

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