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Burkina Faso: un militant du «Balai citoyen» poursuivi pour «outrage au chef d’État»

Au Burkina Faso, un militant du mouvement le « Balai citoyen » a été interpellé suite à une publication sur le réseau social Facebook. Dimanche 4 septembre, après l’adresse du président Paul-Henri Damiba, Ollo Mathias Kambou, ce membre  de la coordination du « Balai citoyen » publiait un commentaire qui n'est pas passé pas aux yeux de la justice. Il a été interpellé le lendemain par la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité juste après son passage dans les studios d’une chaîne de télévision privée où il participait à une émission. Il a été déféré à la maison d’arrêt de correction de Ouagadougou, en attendant de passer devant un tribunal.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

« Ce sont ses publications sur les réseaux sociaux qui sont incriminés et non ses interventions sur les plateaux de télévision » précise l’un de ses avocats. Dans un commentaire publié sur le réseau social Facebook, Ollo Mathias Kambou, avait utilisé des mots estimés peu glorieux, voire injurieux, pour qualifier le président Paul-Henri Damiba suite à son discours du dimanche 4 septembre dernier.

Réactions après l'interpellation

Le militant du « Balai citoyen » a été d’abord conduit à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité. Après son interrogatoire il a été retenu conte lui, des charges « d’injures publiques et diffamations ». La nouvelle de son interpellation a suscité des réactions immédiates de ses camarades qui ont appelé à manifester devant les locaux de la police. Une manifestation qui a tourné à l’affrontement avec l’arrivée d’un autre mouvement sur les lieux pour empêcher le rassemblement.

« Outrage au chef d’État » 

Présenté au procureur du Burkina Faso, il a été déféré à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Selon ses avocats, Ollo Mathias Kambou est finalement poursuivi pour « outrage au chef d’État ». « C’est la première fois qu’on retient cette charge contre une personne au Burkina Faso », souligne l’un des avocats.  

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