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Centrafrique: l'opposition toujours vent debout contre le projet de nouvelle Constitution

Un meeting du Bloc républicain pour la défense de la Constitution a réuni, samedi 24 septembre, plusieurs centaines de milliers de personnes à Bangui, la capitale, selon les chiffres de l'organisation. Ils entendaient défendre la démocratie, malgré la décision de la Cour constitutionnelle invalidant le décret présidentiel de reformer la Constitution. Le rassemblement était autorisé mais a été émaillé de heurts qui ont fait plusieurs blessés, dont un journaliste.

Le mot d'ordre est resté le même. Malgré leur victoire judiciaire, avec l'invalidation du décret présidentiel visant à réformer la Constitution centrafricaine, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) et l'opposition ont exhorté samedi les Centrafricains à rester mobilisés contre les velléités du pouvoir de changer la Constitution. Ephrem Masseo, membre de la plateforme des jeunes leaders de l'opposition, explique :

« Nous continuons toujours d'exhorter les citoyens centrafricains sur ce projet, car si nous voulons qu'il y a une véritable paix dans ce pays, il faut qu'il y ait l'alternance. »

Pour empêcher la tenue du meeting, des jeunes proches du pouvoir ont perturbé la réunion, comme l'explique Alexandre Ferdinand Nguendet, président du Rassemblement pour la République et membre du BRDC : « Ils ont utilisé des cailloux. Même les responsables des milices étaient sur le site. Malgré le fait qu'ils nous ont perturbé, tous les militants se sont déplacés, ça veut dire que les Centrafricains sont déterminés à mettre fin à ce système dictatorial. »

Un membre du gouvernement a démenti tout lien avec les perturbateurs. L'opposition, elle, maintient le cap. Elle engagera la semaine prochaine la Haute cour de justice pour juger le président Faustin-Archange Touadéra pour « haute trahison ». En Centrafrique, les pro-réforme appellent eux à une manifestation, vendredi 30 septembre, pour demander au président Touadéra d'organiser un référendum pour ou contre la nouvelle Constitution.