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Centrafrique: la tension et la pression montent autour de la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle doit rendre une décision très attendue d’ici à la fin du mois. Elle doit statuer sur la requête déposée par la plateforme de l’opposition BRDC (Bloc républicain de défense de la Constitution) contre le décret présidentiel créant une commission de rédaction d’une nouvelle Constitution du pays. Ses membres sont visés par des manifestations et des menaces, qui font peser une pression sur l’institution, selon l’opposition.

Avec notre envoyé spécial à Bangui, François Mazet

Les huit juges de la Cour constitutionnelle vont-ils pouvoir rendre leur décision en toute sérénité ? 

L’opposition à l’origine de la requête craint que non : elle dénonce les attaques, et même les menaces, de la part d’organisations radicales contre l’institution, pour selon elle la contraindre à valider le processus de changement de la Constitution. 

Le ton, selon le BRDC, monte depuis que la Cour a rejeté certaines modalités du projet de cryptomonnaie Sangocoin fin août.

Jeudi et vendredi, quelques centaines de manifestants, portant des pancartes ouvertement hostiles, se sont rassemblés devant son siège, placé sous la protection de la Minusca, pour exiger en particulier le départ de Danièle Darlan, qui préside l’institution depuis 2017. 

Dans un communiqué, le forum des femmes parlementaires de Centrafrique s’est dit scandalisé. 

L’ordre des avocats appelle à une assemblée générale des différentes professions juridiques ce matin, pour dénoncer les « menaces récurrentes contre les institutions judiciaires »

Le ministre de la Sécurité publique, de son côté, a interdit les manifestations devant la Cour. Organisation proche du pouvoir et favorable à la réforme, le Front républicain appelle à « laisser les juges jouir de leur pleine indépendance ».