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Centre gabonais des élections: des représentants de l’opposition y suspendent leur participation

Au Gabon, l’imbroglio se poursuit eu sujet du Centre des élections (CGE), la commission chargée d’organiser les élections dans le pays. Trois membres de l’opposition ont décidé d’y suspendre leur participation. Ils affirment contester le fait que le ministre de l’Intérieur ait pris des noms parmi les listes fournies par l’opposition pour y choisir des représentants au CGE.

Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Au Gabon, le feuilleton de la mise en place du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) est loin de prendre fin. Alors que le ministre de l’Intérieur menait le samedi 4 février à l’installation des membres des deux commissions devant siéger pour examiner les candidatures et procéder au vote du président du CGE, trois représentants de l’opposition, tous siégeant dans cette même commission, ont décidé de suspendre leur participation au processus. La cérémonie s’est tenue sans eux.

« On fera avec ceux qui sont là »

Cette cérémonie a démarré avec deux heures de retard. Il y a eu des négociations de couloir entre le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, et trois représentants de l’opposition, membres de la plateforme Alternance 2023. Après une heure de huis-clos, les deux parties n’ont pas trouvé de terrain d’entente. Les trois opposants ont suspendu leur participation dans les commissions.

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Lambert Noël Matha a tout de même installé les autres membres : « Sans être féru de mathématiques, quatre de l’opposition et quatre de la majorité, ça fait 8. Et 5 [membres, Ndlr] sur 8. La majorité est à 4+1. On fera avec ceux qui sont là. Mais je n’ai pas vu dans l’attitude de ceux qui sont partis que la porte était fermée. Elle est entrouverte. »

Les trois opposants veulent les juridictions compétentes

Dans une déclaration, les trois opposants – à savoir Pierre Claver Maganga Moussavou, Jean Valentin Leyama et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi – affirment qu’ils contestent le choix du ministre de prendre des noms parmi les listes fournies par l’opposition. Ils annoncent saisir dès ce lundi 6 février les juridictions compétentes. Reste à savoir si cette saisine pourra bloquer le processus.

En 2018, le même ministre avait déjà pioché des noms dans les listes envoyées par l’opposition qui n’avait pas trouvé de consensus. Ce mode opératoire n’avait pas été contesté devant les tribunaux.