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Chili: premier remaniement ministériel depuis l'élection de Gabriel Boric

Au Chili, moins de deux jours après le rejet de la nouvelle Constitution qui a été un coup dur pour le gouvernement, le président Gabriel Boric a opéré, le 6 septembre, son premier remaniement ministériel depuis qu’il a été élu il y a six mois. Un changement nécessaire au vu des résultats du référendum de dimanche et après de nombreuses critiques formulées contre des ministres de la nouvelle génération, proches du président. Gabriel Boric fait donc entrer à des postes clefs deux femmes plus expérimentées, issues de partis traditionnels du centre-gauche, renforçant ainsi sa coalition présidentielle. 

Avec notre correspondante à Santiago, Naïla Derroisné

C'est « un remaniement qui fait mal mais qui est nécessaire », a dit le président Boric. Au ministère de l’Intérieur, c’est la féministe et médecin, Izquia Siches, qui laisse son poste. Novice en politique, elle jouissait pourtant d’une popularité importante lors de l’élection présidentielle, elle qui est très proche du président. Mais une série d’erreurs et son manque d’expérience l’ont poussée vers la sortie.

Sa remplaçante est une figure forte de la sociale démocratie. Carolina Tohá, déjà ministre sous la présidence de Michelle Bachelet devra traiter les questions d’insécurité qui inquiètent la population ou encore le conflit en zone mapuche dans le sud du pays.

Nouvelle feuille de route

Le président chilien remplace aussi son bras droit et ami, également critiqué pour ses quelques mois passés à la tête du ministère chargé des Relations avec le Congrès. Et là encore c’est une femme qui le remplace. Issue du parti socialiste chilien, Ana Lya Uriarte sera chargée de discuter avec le Parlement pour établir une feuille de route pour un nouveau processus constitutionnel.

Gabriel Boric assure qu’avec sa nouvelle équipe, il poursuivra son programme de grandes réformes : les impôts, les retraites, ou encore la santé. Et pendant qu’avait lieu la cérémonie, à l’extérieur du palais présidentiel, des étudiants manifestaient pour demander rapidement une nouvelle Constitution. La police est intervenue et plusieurs manifestants ont été arrêtés. 

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