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Colombie: une attaque dans une caserne remet en cause les négociations avec la guérilla ELN

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé une prochaine consultation sur la poursuite ou la suspension des négociations avec l'ELN, après la mort de neuf soldats, mercredi 29 mars, dans une attaque attribuée à cette guérilla dans le département du Norte de Santander.

Avec notre correspondant à Bogota, Najet Benrabaa 

Les neuf soldats, dont la majorité effectuaient leur service militaire, ont été pris en embuscade dans la municipalité de El Carmen, au nord-est de la Colombie.  L'unité gardait l'oléoduc Cano Limon-Coveas, le plus important du pays, et cible récurrente de l'ELN, quand elle a été visée par des engins piégés et des tirs d'armes automatiques.

Cette région est connue pour être l’une des plus touchées par la violence, notamment car El Carmen relie le centre du pays avec la route vers la côte caribéenne. Une voie très utilisée par la guérilla ELN (Armée de libération nationale) et par les bandes criminelles liées au narcotrafic. Cette région fait partie de celles qui produisent le plus de feuilles de coca en Colombie.

Réunion sur la suite du processus de paix lundi

L’attaque de ce mercredi a été attribuée à l’ELN, la dernière guérilla active dans le pays. Depuis novembre, une délégation de cette guérilla négocie la paix avec le gouvernement pour tenter de mettre fin à près de six décennies de conflit armé. Le dialogue avait été rompu depuis quatre ans.

Le président colombien Gustavo Petro a exprimé son « rejet total de l'attaque du peloton de l'armée à Catatumbo ». « Sept soldats faisant leur service militaire et deux sous-officiers, soldats de la nation et du gouvernement, tués par ceux qui aujourd'hui sont absolument éloignés de la paix et du peuple », a-t-il écrit sur Twitter.

Cette attaque remet en cause le processus de négociation. Le président Gustavo Petro a convoqué les représentants de chaque partie pour une consultation inédite lundi prochain. Il décidera alors de la poursuite ou non des négociations.

Un premier cycle de négociations avait pris fin en décembre à Caracas avec l'annonce de la libération d'otages et des actions humanitaires. Au terme d'un deuxième cycle au Mexique, le 10 mars, les deux parties se sont engagées à entamer des pourparlers en vue d'un cessez-le-feu. Un troisième cycle, cette fois-ci à Cuba, a été annoncé, sans que sa date soit connue. Depuis le début de l’année, 23 militaires ont été tués.

(Et avec AFP)

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