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COP15: la préservation de la biodiversité en Afrique, un enjeu vital pour l'humanité

Le constat des scientifiques est alarmant : les trois quarts des terres et les deux tiers des mers sont dégradées à cause des activités humaines et un million d’espèces animales et végétales risquent de s’éteindre dans le monde. La préservation de la biodiversité en Afrique est donc un enjeu majeur pour l’humanité. 

Avec une nature encore très préservée, le continent africain recèle des trésors de biodiversité. Il est donc essentiel de la préserver car la nature nous nourrit, filtre notre eau et produit l’oxygène qui nous permet de respirer. Elle atténue aussi le changement climatique, explique Pierre Cannet, responsable du plaidoyer au WWF, qui rappelle que « les réserves vitales de biodiversité se trouvent dans les pays en développement ».

« Le continent africain, que ce soit via des écosystèmes de mangrove jusqu’aux bassins du Congo et les forêts primaires, constituent une réserve vitale de biodiversité à la fois importante pour ces pays mais avec une valeur pour l’ensemble de l’humanité », ajoute-t-il. 

Or, les pressions s’accentuent sur le continent en pleine croissance économique et démographique, au détriment de la préservation de la biodiversité. Lors de la COP15 qui s’ouvre ce mercredi à Montréal au Canada, un des enjeux clés pour les pays en développement sera donc d’obtenir des financements de la part des pays riches afin de sauvegarder ce patrimoine naturel. 

C'est l'extraction et l'export des matières premières à l'époque coloniale, impériale et même moderne, qui a causé d'importants dégâts à la nature. Et ils n'ont pas utilisé les profits générés pour préserver la biodiversité à ce moment-là. Voilà pourquoi, aujourd'hui, l'Afrique, mais aussi d'autres pays où il reste de la biodiversité et où elle est utilisée et dégradée, réclament que ce coût soit payé.

David Obura, scientifique kényan

Lucile Gimberg

Les pays africains « doivent pouvoir obtenir de la part des pays riches une forme de garantie que leurs actions de protection et de conservation de la biodiversité seront récompensées. Une valeur économique qui puisse être plus forte que les incitations à détruire la biodiversité », selon M. Cannet. 

Actuellement dans le monde, 154 milliards de dollars sont mobilisés chaque année pour préserver la nature. Une somme insuffisante, selon l’ONU, qui estime que ce montant doit doubler d'ici à 2025, et tripler d'ici à 2030.

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