Plus d’un an après le suicide d’une sergente de l’armée de l’air sud-coréenne dont la plainte pour agression sexuelle était restée sans suite, la justice s’est prononcée samedi 26 novembre sur la responsabilité de l’armée. Le général ayant couvert l’agression a été dégradé et démis de ses fonctions, une sanction extrêmement rare dans le pays.
Avec notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti
Dégradation de brigadier général à colonel et fin de service, c’est la peine qui frappe aujourd’hui Jeon Ik-soo, en charge du bureau juridique de l’armée de l’Air sud-coréenne.
Le militaire est reconnu responsable d’avoir négligé et étouffé une plainte pour agression sexuelle. Une sanction disciplinaire inhabituelle dans le pays, le dernier cas date de 1979 lors d’un coup d’État quand la Corée du Sud était encore une dictature. Une peine rare qui montre l’importance accordée à cette affaire d’agression sexuelle.
Un pays sous le choc
En mai 2021, la sergente Lee Ye-ram met fin à ses jours dans sa caserne. Dans un témoignage laissé avant son suicide, elle expliquait le désintérêt de l’administration militaire pour sa plainte et le harcèlement qu’elle a subi après l’avoir déposée.
Une histoire qui a profondément choqué le pays et révélé une faille importante de l’armée, mais qui n’est malheureusement pas exceptionnelle. Depuis la mort de la sergente Lee, deux autres cas similaires ont été recensés, dont l’un a également finit par un drame.
La vive émotion suscitée par ces affaires a provoqué de nombreuses enquêtes, dont la sanction d’aujourd’hui est l’une des conséquences.
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