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Coupe du monde 2022: la Belgique à un tournant de son histoire, face à la Croatie

L’équipe du Belgique joue son va-tout face à celle de Croatie dans le groupe F de la Coupe du monde 2022, ce 1er décembre à Al Rayyan. Les Diables rouges, décevants depuis le début de ce tournoi et minés par des tensions internes, doivent battre les Croates s'ils veulent être certains de se qualifier en huitièmes de finale. Une élimination dès le premier tour plongerait la génération dorée belge, troisième du Mondial 2018 mais qui n’a jamais gagné de titre majeur, dans le doute.

De notre envoyé spécial,

C’est l’histoire d’un petit pays de 11 millions d’habitants dont les footballeurs régalent les amateurs de ballon rond du monde entier depuis près d’une décennie. L’histoire d’une génération dorée à qui l’on prédisait la gloire depuis une Coupe du monde 2014 très prometteuse et une élimination en quart de finale face à l’Argentine de Lionel Messi. L’histoire d’une équipe belge passée depuis plusieurs fois à côté de son destin, que ce soit aux Euros 2016 et 2021 (élimination en quarts de finale) ou à la Coupe du monde 2018, où elle a fini troisième après être tombée face à des Français ultra-réalistes.

L’histoire de joueurs dont les stars, Kevin De Bruyne et Eden Hazard notamment, ont souligné trop maladroitement, en marge de cette Coupe du monde 2022, que la Belgique avait perdu de sa splendeur. Des « outsiders » – selon De Bruyne – dont le début de compétition, avec une victoire poussive 1-0 face au modeste Canada et une défaite 2-0 face au Maroc, a rappelé l’époque où les Diables rouges n’effrayaient pas grand-monde. Un groupe qui semble en difficulté au Qatar, quatre ans après avoir frisé le génie en Russie.

Réunion capitale entre joueurs

Ce 1er décembre 2022, le football belge est à un tournant. Si ses plus éminents représentants ne battent pas la Croatie, vice-championne du monde, ils quitteront très vraisemblablement la compétition par la petite porte. Et ce sera peut-être la dernière sortie internationale pour une dizaine d’entre eux. Des défenseurs Jan Vertonghen (35 ans) et Toby Alderweireld (33) aux attaquants Eden Hazard (31) et Dries Mertens (35), en passant par les milieux Kevin De Bruyne (31) et Axel Witsel (33), tous sont dans la même galère – en dépit de piques par médias interposés – et vont devoir ramer ensemble.

C’est pourquoi une réunion a eu lieu lundi 28 novembre, pour calmer des tensions devenues publiques. « Ce n’était pas une réunion de crise comme on n’a pu le lire beaucoup, a toutefois assuré le latéral Timothy Castagne, une des valeurs montantes de cette sélection, en conférence de presse. Je pense que c’était important que tout le monde puisse dire les choses. Mais il n’y a pas non plus eu d’insultes. Il n’y a rien eu. C’était juste important de dire la vérité. »

« Contre la Croatie, ce sera simple. Nous devons gagner »

La vérité, selon le sélectionneur Roberto Martinez, ne serait, elle, pas dans la presse et surtout pas dans L’Équipe. Le journal français a fait état d’une « vive altercation » dans le vestiaire belge, après le revers marocain. Une affirmation reprise abondamment par les médias du « plat pays », dans un premier temps :

« La France a fait du très bon travail avec une histoire qui est devenue le principal sujet de discussion de certains médias en Belgique, a ironisé l’Espagnol, qui évoque une ‘fake news’. Cela montre qu'il y a peut-être plus de désir de trouver des nouvelles négatives autour de cette équipe plutôt que de rassembler la nation, de soutenir cette sélection et de profiter du talent de la meilleure génération que nous ayons jamais eue dans le football belge. »

Inhabituellement offensif, celui qui dirige les Diables rouges depuis 2016 a assuré que ses protégés sont déterminés comme jamais : « Lors des deux premiers matches, nous avions peur de perdre. On n'a pas profité de cette Coupe du monde. Mais demain, contre la Croatie, ce sera simple. Un match nul signifie la fin et nous devons donc gagner. Ce sont les meilleurs matches pour qu'il y ait du fun. »

Timothy Castagne, lui, admet dans un nouvel accès de franchise que les Belges peuvent largement mieux faire : « On n’était peut-être pas assez soudés. Pour aller loin dans une Coupe du monde, ce n’était pas suffisant, je pense. Il faut vraiment vouloir aller à la guerre pour ses coéquipiers. Et on ne l’était peut-être pas suffisamment… » Il conclut : « Il faut maintenant des actions sur le terrain. »

A (re)lire ► Coupe du monde 2022 : calendrier et résultats des matches