Fin du suspens à EDF. Après plusieurs semaines d'attente, l'Élysée a proposé jeudi 29 septembre de nommer à la tête d'EDF Luc Rémont, patron de Schneider Electric. Sa nomination doit désormais être validée par les parlementaires avant d'être effective en conseil des ministres.
Polytechnicien, Luc Rémont est inconnu du grand public, mais pas des cabinets ministériels. Un temps directeur adjoint du cabinet des ministres des Finances, il a travaillé notamment au côté de Nicolas Sarkozy et de Thierry Breton. Puis il a rejoint le privé, en tant que banquier chez Bank of America, Merrill Lynch, puis chez Schneider Electric, où il était directeur des opérations internationales.
À 53 ans, Luc Rémont prend la tête d'une entreprise à bout de souffle, plombée par une dette colossale qui devrait atteindre 60 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année et d'un déficit de 29 milliards d'euros sur ses résultats uniquement pour cette année en raison d'une baisse historique de sa production liée à l'arrêt de plusieurs de ses réacteurs nucléaires mis en maintenance.
En pleine crise énergétique, Luc Rémont va devoir remettre en fonction la moitié du parc nucléaire français actuellement à l'arrêt, relancer les investissements, piloter la renationalisation complète du groupe, autant de défis qui nécessiteront un talent de fin négociateur pour renouer le dialogue avec les syndicats, très remonté contre l'État.
