Le parti du Congrès lance ce mercredi 7 septembre, une marche de 150 jours à travers douze États, du sud au nord de l’Inde. Le parti d’opposition, en difficulté face au parti BJP de Narendra Modi au pouvoir, s’est donné comme mot d’ordre de « soigner l’Inde ». Une mobilisation politique géante à l'approche des élections générales de 2024.
Avec notre correspondant en Inde, Côme Bastin
La marche a été lancée à 17 heures depuis la pointe sud de l’Inde, à Kanyakumari. Le leader du parti du Congrès Rahul Gandhi a d’abord communié devant un mémorial dédié à son père Rajiv Gandhi, assassiné par des séparatistes en 1991. « J'ai perdu mon père à cause de la politique de la haine. Je ne perdrai pas mon pays pour les mêmes raisons », a tweeté Rahul Gandhi. Une attaque à peine déguisée envers le parti BJP accusé de manipuler la majorité hindoue du pays.
« 3 750 kilomètres à pied »
Selon Saral Patel, coordinateur national du parti, cette marche s’annonce historique. « La seule marche d’une telle ampleur a été celle de Gandhi pour l’Indépendance de l’Inde. Aux côtés de Rahul Gandhi, 150 leaders et volontaires du Congrès vont parcourir 3 750 kilomètres à pied. Ils s'arrêteront dans les villages pour rencontrer les Indiens et comprendre les problèmes auxquels ils font face. »
Cette opération de communication géante s'inscrit dans un contexte difficile pour le vieux parti. Lors d'élections récentes, le Congrès a ainsi été balayée par le parti d’opposition AAP au Pendjab.
Le BJP, de son côté, semble confortablement installé à la tête du pays et dans de nombreux États et n’a pas manqué d’ironiser sur cette marche. Les quelque 50 000 citoyens inscrits espèrent déjouer les pronostics.
I lost my father to the politics of hate and division. I will not lose my beloved country to it too.
Love will conquer hate. Hope will defeat fear. Together, we will overcome. pic.twitter.com/ODTmwirBHR
— Rahul Gandhi (@RahulGandhi) September 7, 2022