Les associations féministes polonaises se battent pour l’IVG. À l’occasion de la journée internationale du droit pour l’avortement, certains collectifs se sont réunis à Varsovie. Dans un pays où avorter est quasiment illégal dans n’importe quel cas de figure, ces femmes ont voulu raconter leur histoire.
Avec notre correspondant à Varsovie, Martin Chabal
Dans une rue commerçante de Varsovie, elles sont une vingtaine à raconter leur histoire derrière le micro. Elles racontent leur propre avortement, celui d’une amie ou l’aide qu’elles apportent à des femmes dans le besoin.
Natalia est médecin, elle a vécu un avortement, et a voulu témoigner au milieu de la rue. « Pour moi, c'est vraiment important que chaque femme puisse choisir ce qu’elle fait à son propre corps. J’ai vécu un avortement, et ça a été très stressant. J’ai voulu montrer que chaque femme pouvait avoir un avortement dans un environnement sain ».
Pour Natalia, ce n’était pas facile de raconter son expérience. Surtout en pleine rue, d’un pays hostile au droit à l’avortement. Mais c’est un choix de l’association. « Nous devons partager ces histoires pour montrer qu’un avortement est quelque chose de normal. Il faut que l’on partage nos expériences et nos vies, parce que nos vies, c'est ce que vous entendez là ! », lance Justyna, l’une des organisatrices de l’événement.
Mais se faire avorter en Pologne est devenu très compliqué. En 2020, la Cour constitutionnelle a interdit les avortements pour malformation du fœtus. Une situation qui représentait 98% des IVG en Pologne. L’avortement est donc, de fait, presque devenu illégal.
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