Niger
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Fin du double sommet extraordinaire de l’UA sur l’industrialisation et la diversification économique et la session sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine: Le Président Bazoum, champion d’Afrique de l’industrialisation

Le Président Bazoum, champion d’Afrique de l’industrialisation

Les travaux du 17ème sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique et la session sur la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF), ont pris fin en début de soirée hier, vendredi 25 novembre 2022, au Centre de Conférence Mahatma Gandhi de Niamey. 

A l’issue de ce Sommet, le Président de la République Mohamed Bazoum a été fait le champion d’Afrique relativement à l’industrialisation. Après l’ancien Président Issoufou, champion « ZLECAf », notre pays vient d’être honoré par cette nouvelle distinction.

En clôturant les travaux de cette double session extraordinaire, le Chef de l’état Mohamed Bazoum a indiqué qu’ils ont adopté sur le premier point de l’ordre du jour du sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique ‘’ le projet de déclaration et des décisions du sommet’’.

 Concernant le deuxième point de l’ordre du jour relatif à la session extraordinaire sur la Zlecaf, Mohamed Bazoum d’ajouter qu’ils ont suivi le rapport du Champion M. Issoufou Mahamadou, ancien chef de l’état du Niger et ont également suivi la présentation du projet de rapport sur la première session extraordinaire du Conseil des ministres du Commerce et par la suite adopté le projet de décision de la Session extraordinaire sur la Zlecaf à cet effet.

« Les conclusions auxquelles nous sommes parvenus et qui ont fait l’objet des textes que nous avons adaptés sont une base pour l’avenir de l’industrialisation du continent africain ainsi que du commerce entre les Etats africains, pour dire que nous soyons attentifs à la mise en œuvre des mesures qui sont préconisées ».

 Sommet de l’UA qui s’est tenu sous le thème ‘’ Industrialiser l’Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et une diversification économique et durable’’ a regroupé une vingtaine des chefs d’Etat et de gouvernement du continent.

A l’ouverture du sommet extraordinaires de l’Union Africaine et de la session de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf), le président de la commission de l’UA, M. Moussa Faki Mahamat a soutenu que ‘’l’étape à laquelle est parvenu le processus d’opérationnalisation de la ZLECAF constitue un motif de satisfaction et de fierté’’.

 Le président de la Commission de l’UA a, dans son intervention, rappelé que les attentes du Continent sont, d’une part, une production de biens manufacturés diversifiés, et d’autre part, un renforcement des échanges commerciaux intra-africains que devra faciliter la pleine et totale opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

C’est au prisme de ces considérations d’ordre stratégique, dira-t-il que se « confirme la pertinence de la thématique de cette 17ème session extraordinaire de la Conférence de l’Union dont votre présente session est le segment préparatoire décisif ».

Moussa Faki Mahamat d’ajouter que l’industrialisation et la diversification économique, tels sont les deux pôles complémentaires d’un même objectif, à la réalisation duquel la ZLECAf est appelée à prendre à bras le corps.

Le président de la Commission de l’UA d’annoncer par la suite que « l’étape à laquelle est parvenu le processus d’opérationnalisation de la ZLECAF constitue un motif de satisfaction et de fierté ».

Il a, par la suite, souligné que « la mise en place de la structure fonctionnelle du Secrétariat permanent de la ZLECAf s’est faite en parallèle avec le lancement des négociations au titre de la première phase consacrée au commerce des biens et des services ».

Cette phase, a-t-il relevé, couronnée de succès, a enregistré, entre autres, l’engagement par les Etats parties à éliminer les droits de douane sur 97% des lignes tarifaires et des avancées louables sur les questions liées au commerce des biens, notamment la facilitation des échanges, le règlement des différends commerciaux, les règles d’origine, les barrières non-tarifaires et les arrangements institutionnels. Ces avancées concernent également le commerce des services au titre duquel les Etats parties ont déjà soumis des offres initiales.

Aussi, « la deuxième phase des négociations a également connu des avancées remarquables. Elle a porté sur les protocoles relatifs à l’investissement, à la politique de concurrence, aux droits de la propriété intellectuelle, au commerce électronique et à la participation des femmes et des jeunes au commerce », a noté le président de la commission.

Moussa a, par ailleurs, signalé que ce chemin parcouru au titre de l’opérationnalisation de la ZLECAf, bien que fort appréciable, met en relief des défis majeurs qui continuent de parsemer les chemins du futur. Ces défis, d’ordre structurel, portent sur les conditions sine qua non d’un fonctionnement optimal de la ZLECAf.

« L’enjeu de taille ici est de pouvoir renforcer les échanges entre les pays du continent plus ouverts sur l’extérieur par des accords déjà signés qui gèrent l’essentiel de leur commerce », a dit le président de la commission de l’UA qui a estimé qu’il s’agit donc de « développer la capacité de réussir la transformation de nos structures productives dans la perspective d’accroitre la complémentarité des échanges intra-africains ».

« Il faudrait également assurer la convergence en réduisant les grands écarts entre les Etats membres et entre les Communautés économiques régionales en termes de développement et de niveau d’intégration », a, en fin, préconisé, M. Moussa Faki Mahamat.

Dans le cadre du sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation, la diversification économique et la Zlecaf, la Commissaire en Charge de l’Agriculture et du développement rural de l’Union Africaine, Mme Josefa Leonel Correia Sacko a animé, dans l’après midi de ce vendredi 25 novembre 2022, au centre de conférence Mahatma Ghandi de Niamey, une conférence de presse sur le programme agro-parcs africains communs de l’Union Africaine (CAAP).

Les CAAP, note-ton, consistent en 5 grandes zones agro-industrielles communes qui seront établies dans des zones agro écologiques appropriées en Afrique pour les produits de base selectionnés, une dans chacune des 5 régions géographiques de l’Afrique, qui serviront de développement agricole majeur avec des méga-agro-industries transfrontalières et des corridors d’approvisionnement alimentaire sur le continent.

Dans son intervention préliminaire, la Commissaire en Charge de l’Agriculture et du développement rural a rappelé que’’lors de la troisième session ordinaire du comité technique spécialisé (CTS) sur l’agriculture, le développement rural, l’eau et l’environnement, qui s’est tenue du 21 au 25 octobre 2019 à Addis-Abeba (Ethiopie),les ministres africains ont largement débattu des avantages de l’agro-industrialisation pour le continent et sont résolus pour adopter les CAAP en tant que programme contribuant à la mise en œuvre de la ZLECAF’’.

Mme Josefa Leonel de souligner que ’’les ministres africains de l’agriculture, par l’intermédiaire du comité technique spécialisé (CTS)de l’UA et d’autres parties prenantes ont pris des mesures pour faire converger leurs efforts sur les agro-parcs africains communs (CAAP) qui constituent l’un des moyens les plus prometteurs d’améliorer considérablement la compétitivité des industries et des entreprises africaines en réalisant des économies d’échelle, encourageant la transformation locale et la valeur ajoutée des produits agricoles et en offrant des emplois à une grande partie de la jeunesse africaine’’.

’’Les CAAP ont coïncidé avec la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en juillet 2019 à Niamey, qui ont tous pour but de créer un marché continental unique pour les biens et les services ,avec une libre circulation des hommes d’affaires et des investissements, et ainsi ouvrir la voie à l’accélération du commerce intra-africain par une meilleure harmonisation et coordination de la libéralisation et de la facilitation du commerce et des instruments à travers l’Afrique’’ a-t-elle précisé.

Lors de la conceptualisation des CAAP, la commissaire de rappeler également que ’’l’accent a été mis sur la nécessité de créer des liens entre les infrastructures transnationales des CAAP et d’autres programmes menant à l’Agenda 2063. Il s’agit notamment du programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), du programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), de la Dynamisation du commerce intra-africain (BIAT), et du développement industriel accéléré en Afrique (AIDA).

‘’Par conséquent, la poursuite des objectifs communs de l’Afrique en matière de croissance agricole accélérée et de transformation pour une prospérité partagée et l’amélioration des moyens de subsistance en Afrique ne doit pas être une option, mais plutôt un élément vital pour libérer le potentiel de développement de l’Afrique et sa souveraineté’’a-t-elle poursuivi.

Selon la commisaire, ‘’plusieurs initiatives de parcs agro-industriels au niveau national ont vu le jour ces dernières années dans les pays africains avec le même objectif d’industrialiser l’agriculture africaine, afin de faire passer l’agriculture du continent des systèmes agricoles traditionnels à l’agro transformation, à l’agro marketing et aux infrastructures pour des systèmes agro alimentaires plus intégrés’’

‘’Plusieurs programmes et projets phares ont été mis en œuvre à cet effet, comme l’initiative de la Banque africaine de développement concernant les zones spéciales de transformation agro-industrielle (ZEPA), qui est l’un des principaux programmes phares de la stratégie pour nourrir l’Afrique’’ a-t-elle ajouté.

‘’Compte tenu de la dimension transfrontalière des CAAP, il existe un énorme potentiel de développement de liens commerciaux transfrontaliers pour connecter toutes les initiatives d’agro-parcs afin de répondre au déficit alimentaire de l’Afrique qui est comblé par l’importation’’ a conclu la commissaire en charge de l’agriculture et du développement rural de l’UA.

Notons que l’exposé de la commissaire a été suivi des questions pour lesquelles elle a apporté des éclaircissements aux préoccupations des journalistes.

En défendant les grands dossiers sur l’industrialisation et la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAf) qui font l’objet d’un sommet extraordinaire  de l’Union Africaine, ce vendredi 25 Novembre 2022 à Niamey, le Président Bazoum du Niger cite l’élevage comme l’une de ses priorités.

« Concernant notre plus grande priorité, l’alimentation, un secteur me tient-il particulièrement à cœur, celui de l’élevage », a déclaré le Président de la République du Niger.

« Savez-vous que dans mon pays le Niger, qui a un des plus grands cheptels en Afrique, nous importons du lait de France et de Hollande ? Que nos voisins immédiats importent de la viande d’Argentine et de Nouvelle Zélande ? », s’est interrogé le Président Mohamed Bazoum, jugeant que « Ces faits, aussi étonnants soient-ils, sont un faux paradoxe ».

« Cette économie, qui par le principe des vases communicants, génère la valeur ajoutée loin de l’Afrique, génère peu d’emplois locaux, et nuit à la production locale, donc à l’industrialisation de nos Pays », regrette l’autorité nigérienne.

« J’invite tous les africains, surtout les décideurs à comparer la Nouvelle Zélande et le continent africain dans son ensemble dans le domaine de l’élevage, de la production de viande et de produits laitiers et leurs parts dans l’économie et les exportations », a-t-il laissé entendre, notant que « Cela donne à réfléchir sur le potentiel industriel gigantesque de l’Afrique dans le domaine de l’alimentation ».

«L’industrialisation, que nous voulons pour l’élevage, est celle qui permet de nourrir les africains, de créer des emplois qualifiés et de qualité, de rendre les produits laitiers et les viandes disponibles en quantité et en qualité à des prix abordables et compétitifs partout. Elle doit incorporer la valeur ajoutée locale et se faire dans le cadre de bassins régionaux naturels exploitant aux mieux les ressources locales, induisant une coopération basée sur la complémentarité qui génère à son tour la solidarité », a-t-il, par ailleurs, fait savoir.

Le Panel des premières dames recommande l’adoption d’une stratégie d’investissement public en faveur des femmes transformatrices

Les femmes africaines ont formulé plusieurs recommandations auprès des premières dames à l’issue du panel sur l’impact de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information organisé le vendredi 25 novembre 2022, à l’hôtel Radisson bleu de Niamey.

Ces mesures visent à réduire l’inégalité numérique entre les genres et accélérer l’adoption des technologies de l’information auprès des femmes transformatrices.

Il s’agit entre autres, de ‘’l’adoption de l’African Women in Processing (AWIP) comme une stratégie d’investissement et politique publique qui aborde les différents défis auxquels les femmes dans le secteur de la transformation sont confrontées de manière globale ‘’, a souligné la présidente de l’ARCEP Mme Beti Aichatou qui explique que celle-ci intègre le soutien technique, l’accès aux infrastructures, les investissements appropriés et adaptés, le développement technologique, la gestion de l’innovation, y compris la recherche et le développement’’.

Aussi, le panel recommande, d’intégrer d’une part, ‘’ des perspectives de genre dans les politiques et stratégies nationales en matière de TIC, fournir des contenus, répondre aux attentes des femmes, promouvoir la participation économique des femmes dans l’économie de l’information’’ mais aussi de ‘’réglementer la violence envers les femmes et les enfants liée à la dépravation des mœurs et la perversion sur les réseaux sociaux, informer, sensibiliser et protéger les femmes contre le harcèlement sur les réseaux sociaux’’ .

Il a été aussi suggéré ‘’L’accélération de la mise en application des recommandations de la ZLECAF en facilitant notamment le commerce transfrontalier à travers la protection des femmes transformatrices le long des frontières et la promotion du Consommons Local » à travers la mise en œuvre de politiques nationales, en labélisant les produits locaux et en utilisant la technologie pour assurer la traçabilité et l’origine des produits nationaux’’ .

Le panel recommande en plus ‘’l’accélération de l’inclusion financière des femmes en mettant en œuvre des programmes de e-ID (identification électronique) des femmes. Ceci est centré autour de l’ouverture des comptes mobile money, l’accès au crédit et de l’accès aux terminaux.

 L’UA, les gouvernements africains, les banques de développement, les partenaires, les banques d’investissement et les investisseurs privés doivent développer des produits et des outils financiers innovants dédiés aux femmes africaines transformatrices’’.

 Par ailleurs, ‘’la mise en œuvre des programmes de connectivité et d’électrification rurales pour permettre l’accès au numérique à un plus grand nombre de femmes transformatrices, dont la majorité vit en milieu rural et le renforcement de la coordination des associations et réseaux de femmes transformatrices au niveau national et continental, et la promotion du partage d’expériences’’ ont été suggérés.

 Et enfin, les femmes recommandent ‘’le plaidoyer pour la mise en place d’une fiscalité adaptée aux activités des femmes transformatrices, appuyer la formalisation des entreprises des femmes transformatrices et encourager la création des chaînes de valeurs pour améliorer la compétitivité des entreprises des femmes transformatrices tout en renforçant les capacités des femmes transformatrices pour la commercialisation et la distribution des produits en utilisant les facilités offertes par le commerce électronique’’.

Les Premières Dames d’Afrique, présentes au sommet de Niamey, visitent les stands de l’exposition des femmes transformatrices

La Première Dame du Niger, Hajia Khadidja Bazoum et ses sœurs premières Dames, présentes à Niamey dans le cadre du panel de haut niveau sur l’utilisation des TIC par les femmes transformatrices, ont visité dans l’après-midi de ce vendredi 25 novembre 2022, les stands de l’exposition des transformatrices africaines au palais du 29 juillet de Niamey.

Après la visite guidée par Mme Rabiatou Arzika, promotrice de ce premier sommet des femmes transformatrices, la Première Dame du Niger s’est dite très réjouie de la bonne réussite de ce sommet des femmes transformatrices africaines.

Selon la Présidente de la Fondation Noor, marraine de ce sommet “les femmes sont sorties massivement pour montrer leur savoir-faire en matière de transformation de nos produits locaux”.

”Mes sœurs Premières Dames qui m’ont accompagnée ce soir sont aussi très contentes de voir des tels produits transformés par des femmes nigériennes”, a précisé Mme Bazoum qui soutient “qu’au Niger les femmes ont beaucoup avancé en matière de transformation des produits locaux”.

‘’Nous allons accompagner ces braves femmes, et aussi continuer d’organiser des rencontres du genre afin qu’elles puissent davantage renforcer leurs capacités de faire’’ a promis Hadjia Khadidja Bazoum qui a aussi décidé d’apporter ‘’tout notre appui pour qu’elles puissent assister aux foires internationales et apprendre plus sur la transformation”.

Elle a, enfin remercié tous ceux qui ‘’nous ont accompagnées dans l’organisation de cet important évènement voire sa réussite’’.