Des milliers de manifestants ont battu le pavé, jeudi 29 septembre, en France, à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires, ainsi que des organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l'exécutif précise sa méthode pour réformer. À Paris, le cortège s'est élancé de la place Denfert-Rochereau pour atteindre Bastille. Reportage de Anne Verdaguer.
Ils sont là, malgré la pluie, pour dire leur ras-le-bol, face à un gouvernement jugé incompétent dans sa réponse à une inflation inédite en France, et qui veut imposer à marche forcée sa réforme des retraites.
Olivier est agent à la Ville de Paris.
J'ai une pancarte avec moi où il est écrit "ni guerre, ni réforme des retraites Macron, mais augmentation générale des salaires". On est quand même vraiment dans un profond malaise, et je ne comprends pas qu'il puisse se croire permis de légiférer avec les pleins pouvoir en se posant des questions "si j'use du 49.3 ou pas" pour passer la réforme des retraites. Non ! C'est évidemment aux gens de se remobiliser, parce qu'il y va de l'avenir et de l'avenir de nos enfants. Là, ça urge.
Dans le cortège, de nombreux enseignants qui, malgré la récente revalorisation annoncée des salaires dans l'Éducation nationale, se sentent les grands oubliés de cette rentrée.
Noisette est contractuelle en première année.
On m'a annoncé que je ne serai pas payée avant le mois de novembre, c'est inacceptable. Mon contrat ne m'a pas été adressé à la rentrée, il m'a été adressé il y a dix jours seulement. Donc, voilà, je pense qu'il y a une urgence au niveau de l'administration. On fait un métier qui est complètement dévalorisé.
Une manifestation qui se veut comme un avertissement pour l'exécutif. La première d'une longue série.
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